Hollande: «On ne change pas l'ordre constitutionnel par intérêt personnel»

Le président français François Hollande a consacré ce jeudi 27 novembre une interview exclusive à RFI, France 24 et TV5 Monde. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier (RFI), Roselyne Febvre (France 24) et Xavier Lambrechts (TV 5 Monde).

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Lors de cet interview de 24 minute, le président français a abordé plusieurs sujet d’actualité africaine, moyen orient, francophonie etc…
En Afrique, François Hollande à assuré le soutien de la France aux valeurs démocratiques et républicaines et le respect de l’ordre constitutionnel.
L’interview que je considère de rhétorique de la politique étrangère de la France.

Pour Hollande, les événements survenus au Burkina-Faso qui ont entrainé la chute de Blaise Compaoré dans sa démarche anti-constitutionnelle de changer la constitution pour briguer un 3eme mandat doivent servir de leçon et d’exemple aux présidents africains. «On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel» dit-il.

Cependant une question essentielle mérite un petit peu de réflexion et qui dissimule les intentions secrètes de la France. La question du journaliste Roselyne Febvre (France 24)  qui se demande  »est ce qu’on peut demander au président tchadien Idriss Deby à  la fois d’ouvrir le jeu démocratique et lui demander l’hospitalité pour l’opération Barkhane », en dit trop sur le rapport entre la France et le régime tchadien.

On comprend ainsi que la France est particulièrement intéressée au Tchad et suit la situation de prêt. Elle est parfaitement consciente de la nature répressive et dictatoriale du régime de Deby durant ces 24 ans et les conséquences que celui-ci pourrait dégénérer. Mais qu’elle est en même temps obligée de composer.
En d’autre terme, Il ne peut avoir un jeu démocratique c’est-a-dire une transition pacifique au Tchad sans pour autant qu’il y ait un trouble, un vide sécuritaire du manque des institutions et qui pourrait en quelque sorte entraver la mission de l’opération Barkhane.

https://youtu.be/Gx65F-yjDz4?list=UUPgOweb7vy4FQ7GVPGzcT4g
Évidement, la réponse du président français à cette question était très diplomatique, qu’un président qui se veut défenseur de droits de l’homme.  Si les réponses ont été parfaitement synchronisés avec les questions, dans la pratique, la France à toujours fait le contraire de ce qu’elle prétende en Afrique.

Un autre point qui vaut que l’on s’arrête dessus. Lorsque Hollande dit
être «redevable au Tchad de ce qu’il fait par apport à Boko Haram». Pardon !!!
Hollande semble être dans une autre dimension parallèle de notre réalité.

Depuis une semaine, le Tchad dont-il est redevable est accusé de soutenir les terroriste de Boko Haram. Une accusation qui a conduite le président nigérian Goodluck Jonathan à démarquer en urgence à N’Djamena  le lundi 24 novembre, accompagné de son directeur de l’agence de renseignement et de son ministre de affaires étrangères.

Vue la vitesse des événements de crise qui se succèdent l’un après l’autre, il n’existe aucun issu qu’un changement radical de régime au Tchad. Les jour avenir nous en diront d’avantage.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Redacteur de Jeunes Tchad

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