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Idriss Deby: un intrus malveillant au G7

Les frasques du président tchadien n’en finissent pas. Pendant que certains se demandent ce qui pourrait bien cacher son Kaptani, l’habile traditionnel tchadien, Idriss Deby semble totalement rompre avec le costume et le treillis militaire. A coté des chefs d’Etat des pays de G7 auquel il n’a rien en commun, incapable de se hisser à la vie mondaine tel un berger, l’Afrique est incontestablement malade d’elle-même.

Invité en tant que Président en exercice de l’Union Africaine au 42e édition du forum du G7 au Japon; y figure parmi les invités entre autres Banki-moon, Secrétaire général de l’ONU, Christine Lagarde, Directrice de la FMI, Jim Yong Kim, Président de la Banque mondial, José Angel Gurria, Secrétaire général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et autres chef d’État de l’Asie du sud-est.

Comme une mouche dans la soupe, les tchadiens se demandent ce dont pourrait bien faire un certain Deby à un tel endroit, se rappelant encore avec son coupe-ongle à Abuja. Contre toute attente et contrairement au sommet sécuritaire du Nigeria, il y a quelque semaine, on découvre cette fois-ci un président à bout de souffle. Ses jambes pouvaient à peine tenir son corps. Sa maladie est un secret de polichinelle  malgré les rumeurs qui se tournent au tour. Mais celle-là ne l’empêche pas à conduire le Tchad tout droit au mur. Bien dommage.

En quête de légitimité internationale depuis le holdup électoral d’Avril 2016, Deby peine à trouver une reconnaissance gracieuse et généreuse dans sa posture «hypocrite» dans la lutte contre le terrorisme. C’est durant un mois que des agents du ministère des affaires étrangères du Tchad et le cabinet présidentiel y travaillent pour ce sommet.

Il est question pour le président tchadien de profiter lors de ce rencontre à rappeler au Secrétaire général de l’ONU le dossier concernant l’engagement du Tchad au Mali. Rappelons que le Tchad réclame 320 millions de dollars des Nations-unis dans la guerre que les FATIM, Force tchadienne d’intervention au Mali, ont mené contre les djihadistes d’AQMI pour libérer le nord Mali tomber aux mains des islamistes en 2012.

Selon l’évaluation faite par le ministère tchadien des Finances et du Budget, le Tchad a décaissé plus de 400 millions de dollar. Les autorités tchadiennes se disent depuis lors prêtent à saisir qui de droit, à savoir les bailleurs de fonds, pour que la somme leurs soit remboursée. L’ONU de son coté réponde que l’intervention de FATIM n’est pas sous sa résolution mais s’engage à payé les dépenses en carburant au titre de soutien. En réalité c’était le prix à payer pour ne pas se faire éjecter par les socialistes de François Hollande fraichement installé à l’Élysée.

Il est aussi une occasion de demander une faveur auprès de Lagarde à la FMI pour un prêt à fin de pouvoir payer les salaires des fonctionnaires à l’approche du fin de mois de Ramadan. Selon les indiscrétions du palais rose, le lobby parisien ne répond plus aux requêtes incessantes en matière de finance auprès des institutions internationale. Les caisses de l’Etat sont littéralement vide. Tout les grands secteurs de revenue du pays sont en rouge sauf la téléphonie mobile. Il y a plus de liquidité dans les banques alors Idriss Deby n’a qu’autre choix que de se tourner vers l’extérieur dans un contexte économique compliqué.

Dans la foulé, son état de santé déplorable comme un dealer sicilien interpelle plus d’un. Son ventre grossit de plus en plus comme s’il était atteint de la maladie de kwashiorkor. L’imposant ainsi une tenue vestimentaire pour cacher sa  grosses de ventre. Peut-être que son cauchemar se réalise. Lui qui en 2006 répondait aux critiques acerbes des opposants qu’ils ne leur restent que de dire un jour Deby enceinte. Ils auraient peut-être raison.

Face au mystère bien gardé qui entoure son état de santé, chacun va dans sa spéculation. Certains voient une atteinte, d’autres un moyen plus sur de se libérer de l’oppression d’un dictateur qui n’a fait que trop duré. Poursuivant son objectif, il serait au Émirat Arabie-Unis pour de quoi éviter la foudre des fonctionnaires du secteur public.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Analyste politique

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