Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Tchad: Le peuple Tchadien sacrifié au prix de la paix et stabilité régionale ?

Les exactions commises par le président Tchadien Idriss Deby et son clan passent sous le silence total de la communauté internationale. L’arrestation arbitraire des membres de la société civile sous le regard impuissant de la dite communauté est un message fort pour le peuple Tchadien.

Tant que Deby s’agitera par-ci et là sur les questions du terrorisme dans la sous-région, les ténors de la démocratie internationale qu’il s’agisse d’Obama, de Hollande et de Ban Ki-moon assisteront dans un silence complice à la violation flagrante des droits de l’homme et des libertés dans ce pays. Cette critique vaut aussi pour les dirigeants chefs d’Etat africains qui sans attendre le verdict des urnes au Tchad ont confié la présidence tournante de l’UA pour 2016.

Doit-on en conclure ainsi que les prochaines élections au Tchad n’est qu’une formalité qui aboutira à la réélection certaine de Deby?  Le message est en conséquence clair pour les Tchadiens. Nous devons prendre notre destin en main et empêcher la réélection de Deby.

Quant à la France, c’est désormais claire: Pourvu que Deby entretient ses relations Francafricaines obscure, à la France de fermer les yeux sur les exactions les viols massifs par des enfants de dignitaires, les arrestations arbitraires, les tortures et sa réélection après 26 ans de pouvoir.

Mais le peuple Tchadien doit comprendre que la lutte contre le terroriste concerne ne nous concerne principalement pas. Il ne faut pas se tromper de cible. Et chacun doit savoir balayer devant sa cour. Si les terroristes frappent les pays africains c’est d’abord pour atteindre et menacer les intérêts des Français. Et si Deby feint de lutter contre les terroristes c’est pour garantir et préserver son poste de président au Tchad. Nous ne devrons plus accepter d’être le bouc émissaire de l’un ou de l’autre. Notre destin nous devrons le prendre en main sans plus attendre.
La lutte sera difficile mais si longue que soit une nuit d’hiver le soleil la suit toujours. Frantz Fanon disait que sans le froid et la désolation de l’hiver, il ne saurait exister la chaleur et la splendeur du Printemps.

Nous devrons persister dans notre lutte. Et notre lutte est claire et précise. Il faut une alternance politique au Tchad. Un président qui a pris le pouvoir par les armes en 1990 ne peut pas continuer à gouverner en 2016.

Après 26 ans au pouvoir voici le bilan en 2016 :
– Le Tchad est l’un des pays les plus pauvres du monde, classé 194ème sur 196 pays selon l’Indice de développement humain (IDH). La moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et l’espérance de vie n’y est que de 50 ans.
– Les indicateurs de santé du Tchad sont parmi les plus médiocres du monde. Le taux de mortalité infantile parmi le plus élevés : 150‰
– La mal gouvernance, la corruption, l’impunité totale pour le clan de Dedy, l’injustice sociale et le népotisme : Le Tchad se classe parmi les six pays cloués au bas du classement de l’IIAG (Ibrahim Index of African Governance)
– La famine touche 2 millions de personnes, soit 18% de la population est « en situation d’insécurité alimentaire »au Tchad.
– Le Tchad compte 78% d’analphabètes en 26 ans de dictature.
– Etc……..
Il est temps que cette situation s’arrête. CA suffit, Trop c’est trop, Iyina.
Nous devrons tous nous mobiliser pour cette marche du 5 Avril.
Seule la lutte libère


Un dictateur liberticide à la tête de l’Union Africaine

Au Tchad, quatre militants de la société civile ont été arrêté et déféré en prison parce qu’ils appelaient à manifester contre la candidature du président sortant, Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis 1990. Ces leaders de la société civile ont été inculpés pour « atteinte à l’ordre public » et « refus d’obéir à l’autorité légitime ».

L’acharnement du président Deby contre tous ce qui est liberté, et sa répulsion face à une constitution qu’il a pourtant lui-même taillé à sa mesure, est tout simplement consternant.

Arrêter les militants de droit de l’homme et les leaders de la société civils pour avoir programmer une marche pacifique est un acte pervers, révélateur d’un esprit anti-démocratique et anti-constitutionnel.

Les discours prononcés par le président Deby au cours de sa campagne dite présidentielle  révèlent  l’énorme angoisse de Deby et son appréhension maladive face à la nouvelle donne politique et sociale du Tchad, malgré les pratiques frauduleuses parfaitement maitrisées après moult expériences passées.

Au delà de propos irresponsables comme « IYINA MINKOU » «Nous sommes fatigués de vous»,  le président  Deby ne peut pas se dérober de sa responsabilité devant les étudiants Tchadiens au Burkina-Faso qui occupent leur ambassade depuis deux semaines parce qu’ils sont renvoyés  de leurs universités par le faite que leur gouvernement refuse d’honorer ses engagement de payer les bourse des frais de scolarité.
Le pouvoir de Deby quant à lui estime que ces étudiants auraient de penchant pour l’opposition. Quelle gauchie!

Pour mémoire, en 1973, les étudiants Tchadien boursier en France et en Belgique avaient été soupçonnés d’avoir distribuer à plusieurs reprises des tractes jugés diffamatoires par le gouvernement de Tombalbaye à l’époque. Ils sont accusés de soutenir les critiques contre le système de Tombalbaye diffusées par un supposé mouvement appelé » Corbo averti » dirigé par le défunt Dr.Outel Bono.

Sans informer le conseil exécutif du MNRCS, le Président Tombalbye prends la décision de couper la bourse à tous les étudiants en Europe.

La commission de réflexion du parti composé du Pr. Gayo Kokongar,  Palaye Gaston, Sékimbaye Bessané, Mahamat Idriss Ouya, Pr. Fekoua Laurent, Ngakoutou Ngon Ngakoutou, Abakar Youssouf et Mahamat Djarma, a jugé inadmissible de laisser ces étudiants Tchadiens sans bourse à l’étranger.

Nous nous sommes arrangés pour que les  militantes du parti organisent un meeting des femmes pour réclamer le rétablissement des bourses à leurs progénitures qui sont à l’étranger loin de leurs parents. Le meeting présidé par la défunte  Mme Brahim Seid, Hawa Nagaye fut retentissant.  Parmi les membres de la commission, ma position du maire de la ville de N’djamena et président du comité régionale m’a permis d’assister à ce meeting.

Le lendemain le président Tombalbye convoque immédiatement le conseil exécutif.

Les membres de la commission de réflexion qui sont membres aussi du conseil exécutif ont fait semblant d’être surpris comme tous le monde  par la tenue du meeting des femmes du parti.

En ma qualité du maire j’ai expliqué la colère  des mamans face à la décision de couper la bourse à leurs enfants.

Le conseil après un long débat a décidé de demander à tous les étudiants de regagner le pays , pour avoir droit au renouvellement de leurs bourses. Ceux qui ne répondront pas à l’appel ne peuvent pas prétendre au renouvellement de leurs bourses.

Effectivement une semaine après, la grande majorité des étudiants a regagné le pays. Après une rencontre publique entre le C.E du MNRCS et l’ensemble des étudiants venus de France et de Belgique, les étudiants sont repartis poursuivre leurs études. Sauf les stagiaires sont retenus pour effectuer leurs stages de formation au Tchad.

Les étudiants qui ont refusé de rentrer avec les autres et pour lesquels les bourses restent coupées, ont décidé d’entamer  un dialogue avec le gouvernement afin que leurs bourses soient rétablies.

Après une discussion avec l’ambassadeur défunt Moussa Ngarnim, ils ont accepté de venir au Tchad rencontrer le Conseil Exécutif. Ils ont  exigé de garantir leurs sécurité quelque soit l’issue de leur mission.

C’est ainsi qu’une délégation dirigée par Mr Acheikh Ibn-Oumar avec comme membres Salibou Garba, Pierre Koulatoloum et Bassinguet Nadji sont venus discuter avec le Conseil Exécutif. Le Débat fut poignant, à l’exemple de l’échange entre les défunts Abbo Nassour et Nadji. Ce dernier répète qu’il est inadmissible que le gouvernement coupe la bourse aux étudiants alors que se sont les revenues de la sueur de leurs parents qui cultivent le Coton. Abbo Nassour qui ne supportait plus déjà les propos parfois acerbes de cette délégation profite de l’occasion pour lancer en direction de Nadji: «t’ais toi ton père n’a jamais cultivé une seule corde de coton».

M. Acheikh Ibni-Oumar avec un esprit conciliateur intervient pour éviter que Nadji enchaine sur le même ton.

C’est en ce moment que le président Tombalbaye intervient pour demander à Palaye Gaston et Garandi Dikoua ministre de l’éducation pour reprendre la discussion avec la délégation afin de rétablir les bourses de tous et aussi améliorer la gestion de celle-ci gérées à l’époque par deux organismes français.

Étudiant tchadien de 2ei dans les locaux de leurs ambassade à Ouaga
Étudiant tchadien de 2ei dans les locaux de leurs ambassade à Ouaga

Le philosophe Allemand Friedrich NIETZSCHE(1844-1900) développait la théorie selon laquelle » l’existence humaine est un éternel retour ». Et nous voici il ya 40 ans passé, comment en toute responsabilité un Etat gère les intérêts de ses citoyens.  Il est inadmissible que de nos jours sous prétexte que certains de ces étudiants soutiendraient une quelconque opposition, le pouvoir MPS leur fasse payé le prix, les abandonnant à leur sort  loin de leur pays sans un moyen de vivre surtout que c’est l’Etat qui s’est engagé pour les envoyer à l’extérieur.

Il est temps que cette gestion calamiteuse de notre pays prend fin. La jeunesse Tchadienne don l’avenir est gravement compromis n’accepterait pas la poursuite du calvaire programmé par un nouveau mandat de pillage, de gabegie et du désordre.

Si la pression engagée depuis bientôt un mois n’atteint pas son but, l’avenir de notre pays connaitra un tournant imprévisible.

Le dévergondage, l’incurie et l’inconscience de Deby et compagnie leur obstruent toute possibilité de traiter les questions nationales au delà de leur égocentrisme maladif. D’où toutes les directions du vent sont ouvertes. De ce faite, il est à craindre que le plus imprévu de cas puisse nous imposer sa logique.

Aboulanwar M. Djarma


L’échec de l’islam politique

En 2012, des millions de personnes en Afrique du Nord et au Proche-Orient se sont levées pour obtenir la démocratie, politique mais aussi économique. Certains annoncèrent alors que l’islamisme touchait à sa fin . De même, à la suite de la chute du gouvernement du Frère musulman Mohamed Morsi, provoquée par le soulèvement de 20 millions d’Egyptiens, réapparaît cette question : s’agit-il de la fin définitive d’un mouvement avide de pouvoir ? Il est étonnant qu’un an à peine ait suffi pour que les Egyptiens « musulmans » tournent le dos à une organisation qui, cantonnée dans l’opposition depuis 80 ans, apportait une aide sociale aux plus démunis. Mais ceux qui appellent à la patience un peuple affamé ont, eux, la peau du ventre bien tendue.

Les Printemps arabes sont condamnés à échouer, en partie en raison de la nature des groupes islamiques qui s’en sont emparés et les ont détournés .

Dresser une analyse de la situation dans cette partie du monde qui serait uniquement axée sur les aspects religieux serait aussi absurde que d’aborder la crise économique en Europe au travers du christianisme. En Iran, la grande révolution nationale démocratique de 1979 a aussi été qualifiée à tort de « Révolution islamique », comme si ce que 30 millions d’Iraniens réclamaient au péril de leur vie était plus de mosquées et de spiritualité.

Le verset 9:38 du Coran nous montre que le bien-être personnel est primordial, même pour les militaires religieux qui refusaient d’aller à la guerre : « Ô vous qui croyez ! Qu’avez-vous à rester cloués au sol, lorsqu’on vous dit : « Allez combattre pour la Cause de Dieu ? » Préférez-vous la vie présente à la vie future ? Mais les plaisirs de cette vie ne sont-ils pas bien peu de chose, comparés à l’au-delà ! » Le verset 9:81 nous donne la raison de ce refus : la chaleur ! « Dis-leur : le feu de l’Enfer est bien plus ardent encore », leur rappela Dieu d’un ton menaçant.

À l’époque en Iran, comme en Egypte actuellement, les révoltes d’une telle ampleur sont profondément liées à la situation économique et politique. Mais face à l’absence de partis politiques (persécutés sans pitié) qui les représentent, la religion devient l’élément fédérateur unissant les peuples.

L’islam politique est une idéologie récente. Auparavant, l’absence d’un pape puissant, la diversité des centres religieux et la séparation des pouvoirs temporel et spirituel permettaient aux rois de mener la belle vie. L’islam politique apparaît dès 1978 en pleine Guerre froide (l’année où Jean-Paul II, polonais, est nommé Pape). L’objectif était d’encercler l’URSS d’une barrière religieuse. En Afghanistan, les Etats-Unis créent les moudjahidin, qui avaient pour mission de renverser le gouvernement marxiste du docteur Najibullah.

En Iran, les hommes en noir se mêlent aux manifestations après 6 mois de protestation et obligent les femmes à porter le tchador. Ils prennent le pouvoir sans même posséder la base sociale dont se vantent les Frères musulmans en Egypte. Pourtant, un des fondements du chiisme était de rester en marge du pouvoir jusqu’à l’arrivée de Mahdi, leur Messie. L’ayatollah Khomeini change ce principe avec son Velayat-e faghih (Gouvernement du docte) et devient chef de l’Etat théocratique d’Iran, une terre regorgeant de pétrole, voisine de l’URSS et occupant une position stratégique. Une réunion du G4 en Guadeloupe avec les représentants de l’ayatollah fait le reste : il fallait éviter que l’Iran tombe aux mains de forces progressistes. Ces dernières seront éliminées , ainsi que les généraux de l’Armée et les islamistes modérés et libéraux – le premier président de la République islamique, Hassan Bani Sadr, fuira le pays, imité par cinq millions de personnes.

La répression est si terrible qu’Hossein Montazeri, le successeur de Khomeini, démissionne en signe de protestation. Les Iraniens s’opposent tellement à la « réislamisation » du pays qu’un an plus tard, il quitte complètement le pouvoir et réintègre l’école théologique de Qom, laissant la politique aux politiciens. Pris de regrets, il fera ensuite son retour.

Plus tard, après plusieurs révoltes contre cet extrémisme, et probablement dans une tentative d’en corriger les excès, cette forme de gouvernement est rebaptisée « démocratie religieuse » par le président Khatami qui, en huit ans d’inefficacité, démontrera à quel point il était illusoire de vouloir réconcilier les urnes et le divin. Le nouveau président de l’Iran, l’ayatollah Rohani, aura également pour tâche de prolonger cette chimère.

En Irak, la guerre sectaire déclenchée par le gouvernement installé par les Etats-Unis continue de tuer des dizaines de personnes chaque jour. Un gouvernement moyenâgeux dans un pays arabe développé, voilà qui est venu compléter l’œuvre de Bush. Mais ensuite, en 2010, les élections parlementaires ont vu la coalition laïque l’emporter, le Conseil suprême islamique n’obtenant plus que 8 petits sièges sur 325.
Ces différentes formes d’islam politique issues des laboratoires islamiques ont donc échoué.

Une crise existentielle

Marx disait que « tous les grands faits et les grands personnages de l’Histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois […] : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce ». Prétendre imiter le prophète Mahomet, reproduire la vie des tribus bédouines de l’Arabie du VII siècle et introduire la charia (centrée sur le comportement moral des sujets) comme norme étatique, voilà, à des degrés divers, l’essence des idées de l’islamisme.

-Comme leurs homologues chrétiens, les islamistes affirment que l’immoralité – et non l’accumulation aberrante de richesses par quelques privilégiés – est la source de tous les déséquilibres sociaux. Après plus de trente ans d’expérimentation, que ce soit en Iran, en Afghanistan, en Arabie saoudite, au Yémen, en Irak, en Turquie, en Tunisie, en Egypte ou au Soudan, on peut constater les résultats suivants :

-Les islamistes ont une approche aveugle des questions complexes propres aux Etats modernes. La maxime surréaliste selon laquelle « l’islam est la solution » à tous les problèmes est non seulement simpliste, mais aussi dangereuse.

-Le Coran est leur constitution, parole divine, figée et infaillible. Un ordre à exécuter. Aucune critique, aucune remarque, aucune modification n’est permise.

-Les citoyens n’y sont pas égaux en droits devant la loi, puisque celle-ci se base sur le Coran, dans lequel est, par exemple, inscrite au verset 4:34 la préférence de l’homme sur la femme. Pourtant, tous sont égaux devant Dieu !

-Leur conception de l’économie : l’ayatollah Khomeini disait en s’adressant aux travailleurs que « l’économie ne devait préoccuper que les animaux », tandis que les hommes devaient rechercher la spiritualité. Mais cette incapacité à venir à bout de la pauvreté ne serait-elle pas à l’origine des jeûnes religieux et de la sanctification de la faim, ou des promesses de mets exquis au Paradis, dans le but d’éviter les révoltes des peuples affamés sur terre ? L’échec économique mène à l’échec politique. Au final, les islamistes défendent le modèle capitaliste du XIX siècle qui ne reconnaît aucun droit aux travailleurs.

-Ils ne reconnaissent pas le droit à la santé et à l’éducation universelle et gratuite pour tous. Il y a des différences de classe, avec l’aval du Seigneur. Ils laissent le désir d’une société égalitaire aux marxistes.

-Ils méprisent la dignité humaine et l’intégrité physique via le système juridique appelé « Hodud », basé sur la loi du Talion œil pour œil, dent pour dent, vieille de quatre mille ans. La torture et la peine de mort sont par exemple toujours en vigueur actuellement. Même le « modéré » Erdogan envisage de réintroduire la peine capitale.

-Par crainte du pluralisme de la pensée et du savoir, ils interdisent certaines études ou réduisent la diversité des orientations proposées en sciences humaines (droit, histoire, sciences politiques, journalisme, sociologie, etc.) Darwin, Shakespeare, Kant, Rousseau ou Voltaire disparaissent des salles de cours, laissant place à un grand vide dans ces disciplines et à une piètre façon de gouverner. En Iran, les représentants du peuple, souvent médecins ou ingénieurs, ne parviennent pas à détecter l’origine des problèmes et manquent de connaissances pour y apporter des solutions. Cette réduction du choix d’études explique que l’Iran est un des premiers exportateurs de nanotechnologie, ou qu’il gagne année après année l’Olympiade internationale de mathématiques.

-Leur système politique est totalitaire : ils suppriment non seulement les libertés politiques, mais aussi les libertés individuelles ; ils sont obsédés par le contrôle de chaque individu. Ils réglementent jusqu’à la couleur des vêtements, et punissent par de très sévères châtiments les démonstrations de joie comme s’embrasser, rire, danser, chanter. Ils détestent que chacun affirme son individualité singulière ; c’est ainsi par exemple qu’ils imposent un uniforme à leurs femmes.

-Ils créent des groupes civils de répression pour effrayer la population. Leurs tribunaux rappellent parfois ceux de l’Inquisition chrétienne et les sceptiques y sont accusés de blasphème ou d’athéisme. Tandis qu’ils envoient des patrouilles pour surveiller la moralité des gens, ils commettent les atrocités les plus immorales, tout en exhibant sur leur front l’empreinte du Mohr, petit disque d’argile sur lequel ils posent le front pour prier.

-Ils disent rendre compte devant Dieu, pour ne pas avoir à se justifier face au peuple. Ils sont la nouvelle oligarchie, sans scrupules.

-Ces islamistes revendiquent leur indépendance vis-à-vis des grandes puissances pour n’avoir à rendre compte de leurs actes à personne et pour empêcher que les structures du pouvoir traditionnel ne soient affaiblies par les influences de la modernité. Leur pays est leur “fief”. Cela ressemble au national-catholicisme. Ils ne reconnaissent en général aucun traité international relatif aux droits des femmes, des enfants et des travailleurs.

Rien qui soit mortel

L’expérience de la mort ne peut se comprendre qu’en y étant confronté personnellement. Ces groupes islamistes continueront d’obtenir le soutien des milieux pré-capitalistes, des exclus, des défavorisés, de certains milieux prolétaires (pas les travailleurs dans le sens capitaliste du terme), puisqu’ils représentent une idéologie primitive, tribale, voire pré-feodale, et par conséquent réactionnaire, à 1000 lieues des besoins et des revendications des « pauvres modernes ».

La leçon la plus importante que les Frères musulmans peuvent tirer, c’est de ne pas s’être entourés d’une armée fidèle, comme les Gardiens de la révolution islamique en Iran. Ils ne réalisent pas que s’ils ne rencontrent pas les besoins et les désirs des citoyens, ils disparaîtront.

Il n’y a pas de guerre contre l’islam, mais contre son utilisation par les opportunistes, habiles manipulateurs de la foi aux dépends de peuples appauvris et désespérés. L’alliance entre la religion et la politique n’a pas fonctionné. Mais pourtant, elle aura encore de beaux jours devant elle, tant que les Etats-Unis continueront à utiliser des groupes religieux comme leur cinquième colonne contre la Russie, la Chine et l’Inde.

Nazanin Armanian
Traduction : Collectif Investig’Action
Source : Publico


Tchad-Arabie Saoudite: Deby envoie 5000 soldats tchadiens au Yémen

Au Tchad, le président tchadien Idriss Deby a envoyé discrètement des troupes militaires au Yémen combattre au coté de l’Arabie Saoudite. Chose faite, les autorités tchadiennes entretien un mutisme mystérieux sur le sujet. Interrogé par la Radio France International – Rfi, le gouvernement tchadien répond qu’il n’a aucun commentaire à faire.

Et pourtant, c’est un secret de polichinelle. Dans l’article «pourquoi Deby tient tant à intervenir au Yémen?» du 18 Avril 2015, il y a de cela un an presque, est expliqué comment les soudanais ont joué un rôle déterminant pour la participation des troupes tchadiennes dans la guerre au Yémen.

En novembre 2015, un mois après sa visite au Soudan, le président tchadien entreprend une visite officielle controversée en Arabie Saoudite accompagné de son ministre de la Sécurité et celui des Affaires étrangers pour négocier les modalités de la participation des militaires tchadiens dans la coalition des pays arabe et musulman à l’initiative des Saoudiens.

En Mai 2015 après l’annonce de la participation du Tchad dans cette coalition, Idriss Deby avait donné l’ordre de recruter environs 15 000 jeunes issus principalement des trois ethnies au Tchad pour soi-disant les intégré dans l’armée.  Trois camps de recrutement et de formation sont alors ouverts dans trois région: au Batha, au Chari-Baguirmi et dans le Wadi-Fira. Parmi ces trois élus, figure les arabes. Plusieurs jeunes réfugiés issu de la communauté arabe fuyant la guerre en Centrafrique ont été enrôlé dans ce sanctuaire de désolation. Sauf que le Tchad n’étant ni un pays islamique, moins encore un pays arabe, sa participation dans cette coalition est au titre de mercenaire. D’autant qu’aucun accord de défense ne lie le Tchad et le royaume wahhabite.

Une troupes des musulmans et arabes

Le milieu ultra-conservateur Saoudien avait exigé que les troupes des pays étrangers non arabe et non musulman c’est-à-dire les mercenaires qui participent dans la coalition doivent être issu de la religion musulmane et mieux du milieu extrémiste, des tribus arabes et en fin pouvant parler l’arabe. Car l’Arabie Saoudite étant un pays musulman et une terre sainte, sa guerre au Yémen s’inscrit dans le principe du «djihad» pour la protection des lieux saintes de l’Islam. Les soudanais ont ainsi pensé à leur ancien collabo et l’ancien Chef d’Etat Major de Deby.

L’ex Général rebelle de production soudanaise monté de toute pièce, repenti au régime dictatorial d’Idriss Deby en 2008, ce dernier l’envoya en France pour quelque semaine pour nous montrer à la Télévision nationale au début de cette année dans une propagande pour la circonstance, le Général de Brigade Hassan Saleh  Aldjinedi. Il est à la tête des 5 000 soldats tchadiennes en Arabie-Saoudite depuis le 28 février 2016 (voir vidéo) pour une intervention au Yémen.

Connu des politico-militaires tchadiens, Hassan Saleh  Aldjinedi est un ancien chef rebelle de tribu arabe. Il est originaire du Batha. Le régime lui reproche d’être un djandjawid pour son penchant radical au panarabisme. Islamiste agissant à la solde du Soudan et d’Arabie-Saoudite, il œuvrait selon Deby à instaurer un régime islamiste au Tchad avant sa repenti.

Le Jeudi 10 mars, le président tchadien Idriss Deby a assisté à une importantes manœuvres militaires baptisées « Tonnerre du Nord » en Arabie-Saoudites en raison de l’engagement de soldats tchadiens dans la coalition élaborée l’année dernière par l’Arabie saoudite. En violation des normes constitutionnelles, au mépris de l’assemblée nationale et du peuple.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste, Analyste politique

Lire===> Tchad: Idriss Deby renie la constitution


Archive-Tchad: Visite officielle du roi Fayçal, I’imam suprême du monde musulman

Dans les années 60, le premier régime qui a connu le Tchad a oeuvrer pour donner une identité nationale au Tchad par la recherche d’une indépendance économique. Cette idée d’identité tchadienne n’a pas été partagée par les pays voisins islamiques comme le Soudan, la Libye, l’Arabie Saoudite, le Koweït, l’Egypte et la Ligue Arabe. Ceci a engendré la lutte du Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) soutenue par ces Etats et Institutions arabes et qui par la suite a infléchi la politique tchadienne. Alors Tombalbaye premier president fait entrer le Tchad dans l’Organisation de la conférence islamique (OCI) en rompant les relations diplomatiques avec Israël. Une approche diplomatique qui avec les pays arabes a favorisée la visite du roi Fayçal d’Arabie Saoudite à Fort-Lamy (N’Djaména) avec la clé la construction de la Grande mosquée de Fort-Lamy, le 30 novembre 1972.

 


Tchad: Idriss Deby renie la constitution

Le 1er mars 2016, l’Arabie Saoudite a annoncé la constitution d’une force arabo-islamique, et comme un cheveux dans la soupe, le Tchad y figure.

Il doit être claire pour tous que le Tchad est ni un Etat musulman moins encore un pays arabe.

Comme toute république, le Tchad est logiquement doté d’une constitution, qui ne fait pas de lui un objet à vendre au plus offrant comme le marchande Deby sans retenu.

Ou alors, comme nous l’avions toujours affirmé, le président Deby est à lui seul égale à la constitution, et toute les institutions du pays. D’ailleurs, il n’a jamais cessé de l’affirmer haut et fort à travers ces actes suzerains.

Envoyer cinq milles (5000) soldats tchadiens hors de nos frontières dans une coalition arabo-islamique chaotique et sulfureuse – ignorant royalement le caractère laïc de l’Etat Tchadien, constitue en soi un acte de haute trahison.

Le Tchad n’est pas plus arabe que l’Algérie, membre de la ligue arabe, pas plus musulman que le Niger qui compte 93% de musulmans, moins encore le Pakistan ou l’Indonésie.
Ces Etats respectables comme d’autres plus arabe et musulman que le Tchad n’ont pas jugé utile de faire partie d’un jeux de nain qui par orgueil de ses souverains veut jouer dans la cours des grands avec une couverture fut-elle en carton.

Le faux argument de combattre l’Organisation Etat-Islamique à travers ce haillon de coalition, ne peut cacher les intentions inavouées et les illusions fantomatiques qui animent ceux qui, depuis toujours ont constitué, financé et animé l’extrémisme outrancier à l’origine du terrorisme qui endeuille aujourd’hui tout le monde .

Si Deby prend sa majorité forcenée et mécanique à l’assemblée, ainsi que ses multiples gouvernements pour moins que des paillassons, on serait en droit de se demander quel est le prix de la voix inaudible de la prétendue opposition ?

Par ailleurs, aux partis politiques qui présentent de candidatures aux présidentielles, conscients que celles-ci se négocie sur les ordinateurs d’une CENI sous coupe réglée, couverte par un Conseil inconstitutionnel aux ordres, peuvent-ils nous dire à quel jeux ils se livrent?

Pour ceux qui ont les yeux rivés vers l’Occident, ses institutions, ses partis politiques et ses Organisations non gouvernementales, ceux-là, au delà de bonnes paroles, ne vous seront d’aucun apport. Devant la morosité économique et la veillée d’armes en prélude d’une nouvelle configuration mondiale, ils se débâtent pour leurs propre survie.

Ne voyez-vous pas comment tirent-ils le diable par la queue? Tiraillés entre leurs principes et leurs intérêts immédiats?
La Syrie, la Libye, le Yémen, le Mali, pour ne cités que ceux-là d’une part, et l’épineux problème de chômage et de réfugiés menaçants leurs gouvernements d’autre part; Ces sujets ne leur laissent aucune marge de préoccupation pour des peuples soumis aux pilons des bons dictateurs, qui à leurs yeux font un bon travail de maintien de l’ordre.

Se trouvant pour le moment placé sur l’angle mort des priorités des autres, les Tchadiens doivent s’occuper d’eux-mêmes. Se débarrasser de la prédation endémique des ressources nationales et la violation permanente des libertés sont de la responsabilité de chacun de nous. Nous ne devons pas attendre cela de qui que ce soi.

La situation devant laquelle se trouve notre pays exige de prise de positions audacieuses et énergiques. Accompagner Deby aux élections pour justifier un frauduleux passage en force c’est du déjà vu. Et si c’est pour se donner le droit de contester la mascarade électorale, nous savons tous que celle ci est déjà mise en place.

Nous devons pas perdre de vue que Deby est pire que Pierre Nkurunziza de Burundi, mais est cela doit nous empêcher de réclamer notre droit à la liberté, à la dignité, à l’égalité et à la justice?

La mobilisation que les Tchadiens ont démontré tout le long du début de cette année est une illustration magnifique de leurs envie de n’est plus jamais accepter l’humiliation d’un système qui ne recule devant rien pour assouvir ses emboitions maléfiques. « Ca suffit » doit être désormais le mot d’ordre et le slogan de tous.

Une révolution populaire n’a pas besoin d’un programme. Si non elle n’est pas populaire. Celle-ci fatiguée d’un système de gouvernance, elle le débarque, et négocie une sortie de la situation qui se présente à elle. Il n’existe nul part des problèmes sans solutions.

Il n ‘y a que des tartuffes qui demandent à un peuple qui en a assez, de lui dire quel est son programme avant de se soulever contre un pouvoir qui n’a pour légitimité que les baïonnette.

Aboulanwar M. Djarma Khatre    

 

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Tchad-Présidentielles 2016: les Tchadiens ont déjà voté

A l’appel citoyen de la société civile, le peuple Tchadiens s’est prononcé. Que le président Deby et son carcan vide du MPS ne le comprennent pas, c’est pas grave. Ils le savaient depuis toujours. Il n’ y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre .
L’action de la ville morte déclenchée le 24 Février à travers l’ensemble du pays et sa totale observation, s’inscris dans les anales de la logique implacable du rejet définitif de ce régime par le peuple Tchadien.

Depuis les élections de 1996, le MPS et son chef Idriss Deby n’ont jamais gagnés une seule consultation électorale. Ils se sont toujours imposés par la force des armes, la corruption et les achats de conscience. Et ce ne sont pas les membres de différentes commissions électorales dites indépendantes qui démentiront cette amère réalité.

Si déjà en 1996, le Général Kamougué choisi par Deby pour l’accompagner au deuxième tour avait largement gagné le vote des Tchadiens, imaginez la suite.

Et si depuis tout ce temps, le président Deby et ses acolytes de fortunes tirés au volet n’ont aucune considération pour le peuple Tchadiens, pour quoi ce peuple doit observer le moindre respect à leur égard?

Le système de terreur, la banalisation des structures et des fonctions régaliennes de l’Etat, le manque de considération pour les lois et les droits ont fait de notre pays une poubelle de tartuffe, de ratés et de cocus.

La répression sauvage de la manifestation des diplômés sans emploies, l’alignement d’une armadas d’armes à feu pour affronter les jeunes qui réclament justice pour Zouhoura violée par les fils des dignitaires du régime, suivi du meurtre du petit Abachou, le 16 février, la violence inouïe des forces de l’ordre à Faya réprimant une manifestation pacifique le 22 Février et par la même occasion abattre froidement deux personnes, cette série de crime d’Etat vient tout simplement confirmer l’aversion et le dédain qu’affiche le système de Deby envers une population qui à aucun moment ne lui ont été acquise.

Face à une telle ampleur de grogne populaire, confirmé par les villes mortes du 24 Février, le pouvoir despotique de Ndjamena devait tirer la leçon et chercher par tous les moyens la possibilité de désamorcer l’engrenage. Mais l’irresponsabilité et les manières inconsidérées et légendaires qui ont toujours caractériser le système, œuvreront dans le sens contraire de la marche de l’Histoire jusqu’au moment où le déluge les emportera.

Ce scénario apocalyptique que personne ne souhaite pour le Tchad est pourtant inévitable au vue de la crispation sociale et le désire inébranlable des jeunes qui ont décidé d’en finir avec un bourreau qui confisque leur avenir d’une part, et l’implacable choix d’affrontement dont fait preuve le pouvoir.

Pour un pouvoir aculé comme c’est le cas au Tchad, il serait pour lui dérisoire de prononcer la suspension si ce n’est la dissolution pur et simple de la coalition citoyenne « ça suffit » et ces démembrements pour tenter de réduire au silence un peuple qui a longtemps supporté l’injustice et la compromission de son avenir.

Le pouvoir de Deby est incapable de comprendre qu’une telle mesure ne fera que aiguiser l’achèvement d’un processus irrévocablement engagé pour en découdre avec vingt cinq ans de gabegie, de désordre, d’humiliation et de mensonges.

Les Tchadiens ont définitivement compris que personne ne réclamera à leur place leurs droits abusivement spoliés.

Alors devant un pouvoir qui tue viole et confisque les libertés fondamentales, on peut s’attendre aux réactions les plus imprévisibles.

Le pouvoir a opté pour l’utilisation disproportionnée de la force. La démonstration qu’il a affiché le 23 février pour empêcher la marche pacifique des partis politiques de l’opposition démocratique en est une preuve supplémentaire.

Pour celui qui veut comprendre, devant un peuple averti et déterminé, face à un pouvoir usé, affaibli et aveugle, la partie est déjà jouée.

Aboulanwar Djarma Khatre


Le dictateur tchadien Idriss Deby encourage-t-il les viols des femmes?

Protestant contre le viol collectif de la jeune lycéenne Zouhoura par des fils de ministres et de généraux, le regime d’Idriss Deby répond à la manifestation en tirant à bout portant sur des élèves et étudiants.
Tous ce dont la population réclame au autorité depuis bientôt une semaine, c’est la Justice. Partout dans le monde, les Tchadiens se sont mobilisés pour demander justice à Zouhoura. Une jeune fille de 17 ans enlevée de son école puis violée par les fils des dignitaires puissant du regime.

Les violeurs de la jeunes fille
Les violeurs de la jeunes fille

En réponse à la masse de protestation, le tout nouveau président de l’Union africaine tue et réprime massivement son peuple. On dénombre à présent 5 morts et plusieurs blessés essentiellement des lycéens.

Le régime qui semble incapable de mettre en place une structure pour juger les accusés de viol, organise un simulacre de justice. Il envoie les violeurs dans une prison extrajudiciaire dans le nord du pays sans aucun forme de procès. Ce qui ne fait qu’attiser la colère de la population qui à gagner les provinces.

Avec cette repression, le président tchadien Idriss Deby accorde un soutient claire par aux viols des jeunes filles tchadiennes. Ces derniers se font tuer en demandant justice et la protection des jeunes filles des crimes de viol. Trop c’est Trop

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste


Tchad: un lycéen tué, 5 blessés par l’armée au cours d’une manifestation – AFP

N’Djamena – Un lycéen a été tué par balle et cinq blessés lundi par des militaires tchadiens qui ont dispersé dans la ville de Faya Largeau (extrême-nord) une manifestation protestant contre le viol d’une jeune fille, selon une source hospitalière.

Les militaires ont tiré sur les élèves, ce qui a occasionné un mort et cinq blessés, a indiqué à l’AFP par téléphone un habitant travaillant à l’hôpital de la ville, sous couvert d’anonymat.

Selon cette source, les élèves ont commencé leur marche à partir du lycée et se sont dirigés vers le gouvernorat, le palais de justice et le marché, avant d’être dispersés par les militaires.

Le mouvement de protestation des lycéens, qui s’élargit de jour en jour, a débuté le 15 février avec plusieurs centaines d’entre eux manifestant à N’Djamena après le viol d’une jeune fille, Zouhoura, deux jours auparavant, avant d’être violemment dispersés par la police anti-émeute. Un des protestataires, Abbachou Hassan Ousmane, 17 ans, a été tué par balle par la police pendant la dispersion.

Les cinq violeurs présumés, dont trois enfants de généraux, qui avaient posté sur les réseaux sociaux des photos de la jeune fille nue et en larmes, ont été depuis arrêtés mais la colère n’a pas quitté les jeunes Tchadiens. Quatre complices présumés, dont un fils du ministre des Affaires étrangères, ont également été arrêtés.

Le mouvement s’est ensuite propagé dans d’autres villes, notamment à Moundou, capitale économique et deuxième ville du pays, et à Massaguet, à 80 km de N’Djamena.

Lundi, 17 lycéens arrêtés pour avoir manifesté vendredi à Massaguet étaient toujours détenus, selon la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTDDH).

Dans la capitale, les élèves des deux grands lycées n’ont pas repris les cours lundi, a constaté l’AFP. Ils avaient fait de même vendredi, après avoir été empêchés de manifester la veille par la police qui les avait dispersés à l’aide de gaz lacrymogène.

Lundi soir, le ministre de la Sécurité, Ahmat Bachir Mahamat, a pris un arrêté interdisant une manifestation dans la capitale à laquelle l’opposition politique venait d’appeler.

(©AFP / 22 février 2016 19h04)


Tchad-Zouhoura: Une plainte à Paris contre Fils de Maina

Ça y est! A peine fait leur entrée à la bergerie, les hyènes vont à l’attaque sans perdre du temps. Dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux, l’Association de Femmes Osant la Réussite et le Combat pour l’Equité (FORCE) a annoncé avoir porté plainte contre l’activiste tchadien vivant en France, Maina Ibangolo ABDEL connu sur le pseudonyme de Fils de Maina.


Selon Hayatte Ndiaye présidente de l’association, elle porte plainte pour injure, diffamation et incitation à la haine. Des propos que l’association reproche à Fils de Maina d’avoir tenu sur Facebook. Pour rappel, Fils de Maina est l’activiste qui avait refusé de supprimer la video postée sur Facebook d’une jeune fille violée par les enfants des dignitaires puissants du régime.

Lire==> Tchad: le regime crée ses propres organisations de la société civile


Non, l’association ne se trompe pas de cible ni d’individu. Comme annoncé dans un précédent article les profito-situationniste avaient en premier lieu cherché d’étouffer l’affaire de viol de Zouhoura, la jeune lycéenne de 17 ans qui a défrayé la chronique au Tchad et au sein de la diaspora.

Cherchant désespérément à avoir le contrôle de cette affaire qui ébranle le régime, l’association a annoncé avoir été conviée à prendre part à une réunion avec la première dame concernant l’affaire Zouhoura dans un deuxième communiqué.


Est-ce au courant de cette réunion avec la première dame Hinda Deby que la décision de porter plainte contre Fils de Maina a été prise? Est-ce vraiment l’association qui porte plainte contre le pauvre activiste ou c’est Hinda Deby? Car si FORCE doit porter plainte en ce moment, elle devrait plutôt demander justice à Zouhoura et Abachou assassiné par la police lors des manifestations. Mais comme l’objectif n’est pas celle qu’elles prétendent, nous ne sommes pas surpris.

Il est claire que les Femmes Osant la Réussite et le Combat pour l’Equité dans cette association dite Force, non seulement elles font l’affaire du régime, mais favorisent l’injustice et participent à l’oppression de la femme tchadienne. Hélas! La servitude volontaire quand elle nous tient !
La plainte qui vise cet activiste qui a tenu à faire éclater l’affaire Zouhoura au grand public vise tout le peuple tchadien.


Si le régime corrompu et injuste croit intimider les activistes et les lanceurs d’alerte par des plaintes par l’intermédiaire des associations montées de toute pièce, il sera affreusement déçu.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activsite