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Idriss Deby alias "Septembre Noir" : un "tueur invétéré" contre les ''Sudistes''

En déplacement à Mongo pour le lancement de la campagne agricole, Idriss Déby prononça un discours dans lequel il insiste sur  » les menaces de déstabilisation du Tchad. »
Il prétend  »que certains esprits malveillants sont à l’œuvre et veulent replonger le Tchad dans la situation dramatique qu’il : a connue en 1979″

De ce discours, Idriss Deby parle de la Première Guerre civile qui à connue le  Tchad débute fin 1965 par une révolte contre le régime de François Tombalbaye, considéré comme représentatif de la domination politique des ethnies du sud du Tchad sur celles du nord et du centre. Il se termine par l’établissement en 1979 du Gouvernement d’union nationale et de transition, formé par différents groupes rebelles nordistes et présidé par Goukouni Wedeye.

Idriss Deby contribue activement dans le massacre qui aujourd’hui ce fait donneur de leçon.

Faisons un chronologie des événements douloureux l’œuvre artistique d’Idriss Deby 

Sous le régime d’Hissein Habré

Une haine noire et féroce envers les populations du Sud

Non sans avoir auparavant organisé des massacres génocidaires chez les Arabes du Batha, du Salamat, et les populations du Chari-Baguirmi, Idriss Déby va procéder au Sud à l’une des purifications ethniques et religieuses les plus féroces de l’histoire trouble du Tchad.

En pèlerinage à La Mecque, Hissein Habré confie théoriquement son intérim de chef de l’État à Gouara Lassou, ministre des Affaires étrangères et Secrétaire exécutif de l’UNIR. Durant cet intérim, Idriss Déby va, sous la férule de ses combattants, déclencher l’un des terribles épisodes génocidaires de sa politique d’extermination des cadres administratifs et politiques du Sud, de nettoyage ethnique et de terre brûlée. Alors qu’il se trouve à Bardaï, il se fait déposer à Sarh par avion militaire français à la suite d’une tension entre l’armée et les ex-éléments rebelles de M. Tokinon ralliés au gouvernement quelques semaines plus tôt. De Sarh à Moundou, en passant notamment par Danamadji, Maro, Ngalo, Moissala, Koumra, Bédjondo, Goundi, Békamba, Bédaya, Doba, Goré, Béboudja, Mbaïbokoum, Bessao, et de Moundou à Bongor en passant par Déli, Mbaïnarmar, Krim-Krim, Bénoye, Kélo, Laï, Donomanga, Gounou-Gaya, Pala, Léré, Fianga, etc., c’est une litanie d’actes de génocide qu’accomplit, en ce mois de septembre 1984.

le COMCHEF Idriss Déby contre les populations chrétiennes ou animistes de cette région. Le Conseil de commandement et de défense de la Force mobile d’intervention (CCD/FMI) des rebelles, dirigé par Tokinon, décide de rallier le gouvernement à Sarh, à la suite d’un accord âprement négocié, six mois durant, avec la délégation menée par le ministre d’État Djidingar Dono Ngardoum. Mais Idriss Déby, Brahim Itno et les leurs ne voulaient pas la paix, qui compro¬mettrait leurs perspectives d’avantages financiers et matériels. Ils ont donc systématiquement saboté les accords intervenus entre les rebelles et le gouvernement. Ses parents, ses frères et lui-même se sont partagé et continuent de se partager le Sud. C’est ainsi que les éléments de l’armée, dirigés par son demi-frère Mahamat Brahim Itno, ministre de l’Intérieur, provoquent les hommes de Tokinon, pourtant mis à la disposition du gouvernement pour être intégrés dans l’armée régulière. Vu l’atmosphère, Tokinon et ses hommes se retirent de la ville de Sarh et disparaissent en brousse pour éviter un affrontement aux conséquences incalculables. Aussitôt informé de ce retrait, le COMCHEF Idriss Déby se fait déposer à Sarh pour y déclencher le tristement célèbre « Septembre noir » (1984).

Déby fait de Sarh son QG, il renvoie à N’Djaména son adjoint, le commandant Ganembang Zamtato, afin d’avoir les mains libres pour se débarrasser, sans témoin, de ces cadres Sara, de ces populations chrétiennes et animistes appelées généralement « kirdi ». Ordre est donné de tuer les hommes, des garçons et même des bébés de sexe masculin. C’est ce qui s’est passé à Ndila (Koumra). Une mère avait laissé ses deux enfants, dont un de deux ans, pour aller chercher du bois en brousse, non loin du village : à son retour, elle a retrouvé ses deux enfants égorgés par les hommes d’Idriss Déby qui passaient par-là pour arracher les cabris. Il en est de même à Bourou (canton Béboro), Dorro, Waraï, Bara, etc.

Voici quelques exemples qui témoignent de cette folie meurtrière d’Idriss Déby :

À Sarh : Sur une vingtaine de fonctionnaires, chefs de service, seuls deux échappent à cette folie meurtrière. Sont égorgés et leurs suppliques enregistrées sur cassettes audio par Idriss Déby Itno : MM. Tories, Dimanche Ndilyo ; Ngarari Yamassoum, inspecteur principal de la douane et frère aîné de l’actuel Premier ministre Nagoum Yamassoum ; Madjiadoum Meouro, commissaire central ; Raymond Mata, ingénieur des Eaux et Forêts ; Ngartébaye, officier de police ; Jacques Madingar Dopélé, surveillant du CEG ; Ngongoto Philippe, inspecteur de la Jeunesse et des Sports ; Oumar Matho, professeur de mathématiques ; Djasrabaye Bandounam, élève en terminale au lycée Ahmed Mangue à Sarh ; Jacques Nadoum, agent administratif en service à la Préfecture ; Djimet Nadour, inspecteur sanitaire ; Kelly, agent au Centre de sous-ordonnancement (CSO) du budget ; le Dr Ndem, médecin-chef, parce qu’il avait osé enterrer son grand frère tué ; Tordebaye, président du Tribunal de première instance de Sarh ; Manade, magistrat ; un agent technique des Télécommunications internationales du Tchad (TIT), Rimastade, agent des TIT ; Madjirangué Tatola (ex-Rémy), journaliste en service à la Société tchadienne des textiles (STT) ; François Nanguerkouma ; Moussa Boukar, commerçant ; Traoré Baba, commerçant ; Abdoulaye Mallah, commissaire de police en service à la STT ; Yaro Rangbana, chef de quartier haoussa ; Tolnan, instituteur en mission à Moissala pour le compte du COMCHEF Idriss Déby lui-même ; Jean Ngueita, instituteur et chef de protocole à la préfecture du Moyen-Chari ; Madalgagué ; Kaga, chef du personnel, Djimadoum Mianro, cadre, et Saria, agronome, tous de la Société nationale sucrière du Tchad (SONASUT) ; Bandigyo, agent à la SOCOPAO ; le commissaire de la ville de Maro ; Gilbert Masrangar ; Pikas, dessinateur ; Adoum Bémam, commis greffier ; Ngabou Ngrengar, inspecteur de l’enseignement ; Rikam Koulo, frigoriste à la STT ; le directeur de l’École normale de Sarh ; Morille, étudiant venu de Dakar, etc. Pour avoir pleuré parce que son petit frère, M. Ngartébaye, est égorgé, Mme Madjiré Mamadou faillit être égorgée à son tour, n’eût été l’intervention de son beau-frère, le capitaine Béchir Haggar, commandant de la Zone militaire de Sarh. Elle a fui à Garoua au Cameroun pour sauver sa vie.
En une semaine, 80 personnes ont été égorgées sur ordre d’Idriss Déby.

À Moissala : Seront égorgés : Djiraibé Guidja, sous-préfet ; Daiasra Tatola, ancien combattant (handicapé physique), égorgé devant son frère Madjirangué Tatola pourtant en mission officielle pour le compte d’Idriss Déby lui-même ; Djimtola, chef de canton ; plusieurs jeunes, dont un infirmier de Seymour, venu soigner et alimenter des enfants, etc.
La plupart des villages de la sous-préfecture de Maro et du canton Bouna sont systématiquement incendiés et les populations massacrées, etc.

À Koumra : Sont notamment égorgés et leurs cris enregistrés : MM. Etienne Rimadjal, commerçant ; Orner Djimadoumbaye, instituteur responsable sportif et membre du protocole de la sous-préfecture de Koumra ; M. Israël, gestionnaire de l’hôpital Seymour ; le chef de canton de Goundi ; Emile Djimoko Baba, Moïpart et Ngarogna Ndoumana, chefs de Poste administratif res¬pectivement de Bédjondo, Békamba et Goundi ; Benoît Djimingar, chef de canton de Békamba ; Nandoumabé, cultivateur, et son compagnon, abattus alors qu’ils circulaient tranquillement à bicyclette, etc.

À Doba : Sont égorgés : la plupart des chefs de service et des chefs traditionnels dont Alladoum, maire de la ville ; Gangdongar Ngarnguinam, chef du canton (grand frère de Ngarnguinam Ngarlem, actuellement directeur-adjoint de cabinet d’Idriss Déby), et toute la garde cantonale ; Samuel Mbaïndodjim, chef de secteur d’élevage ; Gilbert Mouarom, juge coutumier ; Mouaguidbé ; Mme Nassoukoum, une vieille femme impotente, originaire de Dédaye, brûlée vive dans sa case. Les populations de Doba se rappellent encore aujourd’hui des exploits meurtriers et macabres accomplis par Idriss Déby.

À Béboudja : Le COMCHEF Idriss Déby fait rassembler dans le bureau du sous-préfet l’ex-rebelle Célestin Nabasngar et ses « codos« , ralliés au gouvernement. Puis, sous prétexte de les intégrer dans l’armée régulière, il les massacre.

À Moundou : Sur ordre de Déby, le préfet Joseph Madjimbang rassemble à Déli près de 500 codos ralliés au gouvernement sous prétexte de les intégrer dans l’armée, les fait encercler et massacrer. Les sous-préfets et notables invités à cette cérémonie d’intégration sont soit arrêtés et égorgés, soit précipités en plein vol de l’avion à bord duquel Idriss Déby se déplace : André Goldoum, sous-préfet de Mbaïnarmar ; Dr Mandekor Barack, dentiste ; Julien Djérang, ancien député, etc.

D’autres innocents tels René Mbaïbet, sous-préfet de Bénoye ; Gaïngar, agent vulgarisateur agricole et notable de Moundou ; Gaston Ndoldoum, homme d’affaires, etc. sont arrêtés et égorgés, de même que la plupart des chefs de service à l’huilerie de la CotonTchad : Moussa Djadimadji, directeur ; Yamalbaye, chef de piste cotonnière, un agent de service du parc automobile, Nadoum Logongue, garde national (GNNT), Laurent Doumiandjé, Bernard Boudouban, policier, Laoukein Djétanwa, paysan, Gabriel Tandoh, paysan, Manassé Bédoum, chauffeur, Jérôme Békaouel, cuisinier, Naienkal Natanael, etc.
Un jour, Idriss Déby demande à Hassan Kolingar de recruter ses protégés à la CotonTchad, notamment comme chef de piste cotonnière. M. Kolingar lui répond que tous les postes sont pourvus en ce moment précis et qu’il faut attendre qu’ils se libèrent. Pressé d’obtenir les postes pour les siens, Idriss Déby enlève et exécute certains chefs de service de la CotonTchad, dont celui de la piste cotonnière.

À Kélo : Idriss Déby veut rééditer le traquenard de Moundou, mais informés de ce qui s’est passé à Béboudj’a et Dell, les codos rassemblés par le sous-préfet Sylvain Djingambaye en vue de leur « intégration » aux FAN disparaissent dans la nuit en forêt. Au petit matin, le COMCHEF accuse le sous-préfet d’avoir vendu la mèche. Celui-ci est torturé, émasculé et égorgé. Il en est de même de Mahamat Beissala et ses compagnons passés par les armes ou l’acide. Comme nous le verrons plus loin, le témoin gênant de ce carnage à Kélo, le Dr Paul Laoukein Mbaïnodjiel Keytoyo, chef d’usine de la CotonTchad, paiera de sa vie ce qu’il a vu et vécu ce jour là à sa résidence .

À Laï : Accueilli par le préfet, Idriss Déby tient une réunion sans désemparer de 17 heures à 7 heures du matin avec, outre le préfet, le commandant de brigade, le commandant de la Sécurité présidentielle (SP), le commissaire central, M. Issa Djibrine, le chef de service de la Surveillance du territoire (ST), le commandant de la gendarmerie, le chef de service de la DDS, M. Djoug-Djoug, etc. Une liste de cadres civils et militaires, originaires de la région ou pas, est dressée au cours de cette réunion à la demande d’Idriss Déby, qui ordonne leurs arrestations et massacres à partir de 21 heures. Ainsi vont être, entre autres, égorgés ou enterrés vivants pour économiser les balles : le maire Jonas Dangle et son frère Kaïndi, chef de quartier Taba ; Kéba Yamarké, chef du garage administratif ; Mbang Youssouf, inspecteur de l’enseignement élémentaire ; Djimaldongar, gestionnaire du Fonds de développement et d’action rurale (FDAR) ; Sabour, chef du secteur vétérinaire ; Dounia Nganaïmbala et Djimaldongar Djimong, tous deux agents techniques d’élevage ; Bétoubana, agent technique d’assainissement ; Maoubé Mendeng, secrétaire principal de police ; Sigwéyé Dono ; Bagaou Chaguen ; un débile mental, etc. Plusieurs autres personnes sont arrêtées, torturées et égorgées au bord du fleuve Logone, juste en face du secteur vétérinaire.
D’autres sont extraits des prisons de la gendarmerie et du commandement de la zone militaire, ligotés, conduits à Ninga, aspergés d’essence et brûlés vifs devant l’église à l’entrée de ce village. Entre autres MM. Kédjé, adjudant en retraite de la Garde nationale et chef de canton de Tchoua ; un adjudant en retraite de la gendarmerie ; le capitaine Djapa ; Ngarnaltam dit Terrerapide ; Michel, un joueur de balafon ; un vulgarisateur à l’OMVSD ; Mme Sara Ngarorbé, vendeuse de bière à domicile, etc.
Quant à MM. Loatikita, directeur technique de l’Office de mise en valeur de Sadégui-Déressia, et Jean Kemkoï, chef de canton de Béré, à Mme Khamissa et plusieurs autres cadres, ils sont conduits à Ninga où ils sont exécutés un à un par Idriss Déby en personne en route pour N’Djaména – à la tête d’un convoi de quinze véhicules avec remorques remplis de riz, de petit mil blanc, de moutons, de cabris, de matériaux de cons¬truction qu’il a pillés de Sarh à Laï. De toutes ces personnes sommairement exécutées, seul Oumar dit Yéyé, tailleur de son état a échappé. Les chefs des cantons de la sous-préfecture de Bessao arrêtés, jetés en prison à Doba et transférés vers N’Djaména périssent également à Ninga – à l’exception de M. Gaïngar, chef de canton de Komé-Ndolébé (sous-préfecture de Béboudja), sauvé in extremis par un samaritain présent au moment de ces forfaits à Laï. Il en est de même d’André Mougnan Laring de la CotonTchad, et de Ngaradji de l’OMVSD.
Idriss Déby ordonne à ses tueurs à gage d’incendier ce village avant de continuer son chemin vers N’Djaména par Ba-llli.
Tout cela se passe après des fouilles générales à Laï, ordon¬nées par Idriss Déby. La plupart des hommes, femmes et enfants arrêtés sont rassemblés devant la prison centrale. Les musulmans sont ensuite séparés des chrétiens et des animistes : c’est la purification ethnique et religieuse.
Les bourreaux décident de tuer le maximum de « kirdi » (chrétiens et animistes), mais le préfet Abdérahman Kari s’y oppose. Menacé à son tour par Idriss Déby, celui-ci se résigne. Il mourra, plus tard, de chagrin.
Les bras d’Idriss Déby dans ce nettoyage ethnique et religieux s’appellent Djoug-Djoug, Baganguem, Batablang, Christophe Samafou Gag, Maradas Salomon, etc.

PURIFICATION DES « KIRDI » EN 1982

À Moundou :
Idriss Déby a pratiqué une véritable boucherie humaine en cette année 1982 avant d’ordonner l’arrestation de l’avocat Ousman Touadé, ancien conseiller de Malloum, qui depuis lors est porté disparu. Âgé de 29 ans, son fils Christian Jacques Aimé Mouadjoum Touadé était venu du Japon, où il travaillait, pour rendre visite à sa mère à Sarh. Il a disparu, en mars 1984, entre N’Djaména et Sarh. Il aurait été arrêté, torturé et sommairement exécuté.

À Kélo :
Idriss Déby ordonne l’arrestation du lieutenant Déring, ancien ministre, qui est également porté disparu. Quand j’interviens auprès d’Hissein Habré pour la libération, d’André Goldoum, du Dr Barack Abbo Nassour Mandekor, de Julien Djérang, de Sylvain Djingambaye… il me répond qu’ils n’ont pas été transférés à N’Djaména par Idriss Déby, tandis que Barack Gaïngar, vulgarisateur agricole, le sous-préfet René Mbaïbé, le commerçant Gaston Ndoldoum, ancien président de l’Assemblée nationale… sont morts en prison. Seul Michel Ndougaba a été libéré.

À Laï : mort sur commande des « kirdi », dont le colonel Alafi et consorts
En 1982, Idriss Déby donne pour instruction ferme à K. Ahmet d’enlever le colonel Alafi Maurice Kouladoumngar Ngonmbaye, ancien chef d’État-major de l’armée tchadienne . Ce que fait Ahmet, à bord d’une Land Rover de l’hôpital de Laï. Le colonel Alafi est à table à son domicile en compagnie de son garde du corps. Les deux sont enlevés, conduits au lycée de Laï, à l’OMVSD et en brousse où ils sont torturés et achevés à coups de gourdins. Idriss Déby interdit formellement leur inhumation. Six mois durant, il oblige les militaires à prendre la garde nuit et jour aux alentours des restes des deux corps pour éviter qu’ils ne soient nuitamment enterrés. Jusqu’en 1983, les ossements du colonel Alafi et de son garde du corps jonchent le sol du bas-fond où ils ont été tués, près du fleuve Logone. Quand le chef de bataillon Zamtato Ganembang, adjoint de Déby, et moi-même obtenons d’Habré une inhumation digne d’un officier du rang d’Alafi, il ne reste que le squelette. Les restes d’Alafi et de son garde du corps sont enterrés à Hamakara . Après cet acte humanitaire, l’avion ramenant Ganembang à N’Djaména, saboté sans doute à Sarh, manque de le tuer non loin de son village Kim.
Venant de Moundou pour Bongor, où il est attendu pour une réunion avec les éléments de l’Armée nationale tchadienne (ANT) hostiles à Kamougué, le COMCHEF Idriss Déby se livre également à son sport favori à Gounou-Gaya, Pala, Léré, Fianga et à Bongor au Mayo-Kebbi… : la purification ethnique et religieuse. Les tables et bancs des écoles et collèges où logent les tueurs de Déby sont transformés en bois de chauffe.

GÉNOCIDE DES POPULATIONS HADJERTAÏ (1983-1985)

À N’Djaména : Des massacres de Hadjéraï originaires du Guéra et des vagues d’arrestations sont opérés dans les milieux des fonctionnaires et cadres des sociétés privées. Ainsi, pour libérer le poste de directeur technique de la Société tchadienne d’eau et d’électricité (STEE) pour un membre du clan, M. Kossi Ngagué est tué en prison. Pour libérer le poste qu’occupé M. Tochem (en réalité Tossem) à la Commission du bassin du Lac-Tchad, celui-ci est envoyé en prison. Heureusement, il réussit à s’évader. Etc.
Le cas de Jeannot Ngadi Nadjioroum, chef de service des Douanes (routes), illustre les pratiques qui ont cours. Il est arrêté parce qu’il est un témoin gênant.
Le directeur des Douanes, Guihini, est accusé d’avoir détourné plus de six milliards de F CFA au détriment du Trésor2.
Comme nous allons le voir dans les pages qui vont suivre, Idriss Déby fait massacrer les populations civiles dans les sous-préfectures de Mongo, Mangalmé, Bitkine et Melfi (Guéra), d’Aboudeia, Haraz-Manguegne et Amtiman (Salamat), d’Ati, Djédah, Oumhadjer (Batha), dans la préfecture du Ouaddaï, du Chari-Baguirmi, etc. Aucune région du Tchad n’est épargnée par cette folie meurtrière de ce génocidaire donneur de leçon.

Lire la suite de témoignage de Ngarlejy YORONGAR

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djarmaacheikh

Commentaires

moussa
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vous êtes portatifs en vers centre et le nord. pour quoi vous ne parlez pas de génocide qui s'est passé au sud contre les résidents de centre et celui de nord?
pourquoi ne parlez-vous de ce l'armée du sud a fait au charibaguirmi et au centre?
pourquoi certaines apprennent leurs enfants la haine des autres?
Des questions qui sont plus dangereuses qu'on ne pas posées. on est tous dans un même pays à une seule capitale a un seul drapeau. laissons tout ça et observons le chemin du développement. merci

DEBOUT Franck
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Moussa : à chaque fois qu'on parle des crimes commis par Déby et Habré, la même réponse revient toujours : et les sudistes qui ont commis des massacres au nord. A supposer que les massacres au nord aient eu lieu : cela ne justifie en aucun cas septembre noir. Poser le problème en ces termes revient à approuver septembre noir par pure vengeance. De toutes les façons, la justice suit son cours. Nous avons fait jugé le criminel Habré, qui croupit en prison. Nous réussirons à mettre la main sur Déby. Son tour viendra, et si toi Moussa tu es un de ces criminels, nous te jugerons. Nous, c'est la justice et non la barbarie comme vous.

Bronson
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Ça fait mal au coeur