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Tchad: Non Saleh Kebzabo, l'alternance n'est pas possible avec Deby

Le mardi 15 avril 2014, Saleh Kebzabo, président réélu de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau, l’UNDR était l’invité de Christophe Boisbouvier sur RFI dont il affirmait sans scrupule, ni honte, ni gène ces propos:  «L’alternance est possible, nous y croyons fermement. Nous pensons même qu’elle aura lieu en 2016.» Des propos auquel il ne croit pas nécessairement.

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« Le député de Léré rêve, ou il se trompe de pays ? En réalité, ce n’est ni l’un ni l’autre. Il s’agit tout simplement d’une provocation crapuleuse et une insulte inadmissible à la mémoire et à la conscience des Tchadiens.» Commente Mahamat Djarma Khatir, homme politique influant en exile avant de continuer : «Habitué à dealer, il exerce ainsi un détournement de la crédulité de ceux qui naïvement croient que de ces gesticulations viendra la délivrance de leur mérites injustement confisqués par une oligarchie prédatrice et rapace.
Déjà en 1996 à l’occasion de premières élections présidentielles, ce monsieur, sur le dos de ses collègues candidats comme lui, il avait concocté un accord avec Deby, pour le soutenir au deuxième tour, alors qu’il a signé une requête en annulation du premier tour qui a connu des irrégularités inadmissibles et de fraudes grossières.
Les conséquences de cet acte ignoble poursuivent encore aujourd’hui les Tchadiens.
Il est temps de dénoncer cette complicité idyllique, côtoyée par un parterre de courtisans qui jouent à la tartuferie pour se donner bonne conscience.
Cette tonitruante déclaration n’ a pour seul but que de plaire au despote qui se prépare pour une énième mascarade électorale, et évidemment cela offrirait une nouvelle occasion de marchandage.»

Pour rappel, en Aout 2013, Saleh Kebzabo a fait l’objet de poursuite par le régime la levée de son  immunité parlementaire à fin de comparaitre devant la justice poursuivi pour délit d’outrage, d’atteinte à l’autorité de la justice et de diffamation. Dans une lettre de soutien, l’opposant fédéraliste, le Député Ngarlejy Yorongar, mentionne que «Saleh Kebzabo nous a, plusieurs fois, poignardé dans le dos depuis notre existence […]
En 2010, après avoir passé quelques nuits fraiches dans une chambre hyper climatisée à Amdjaress en compagnie d’un directeur des services secrets, il a, à son retour à N’Djaména, enterré avec de larges sourires aux lèvres, la carte biométrique obtenue de très haute lutte qu’il défendait pourtant becs et ongles la veille aux côtés de ses collègues chefs des partis politiques
».

M. Kebzabo rêve-t-il vraiment de chasser le Sultan de Beri, un don pour le Tchad, une bénédiction pour l’Afrique et une merveille pour le monde, le président driss Deby par les urnes?   Ce même Deby qui changea la constitution pour pouvoir briguer des mandats illimités? Ce même Deby  qui assassinat le professeur Ibni Oumar Mahamat Saleh, grande figure respectée de la scène politique et des tchadiens en général, n’est-elle pas une insulte à sa mémoire?
L’ironie est que ce même Kebzabo avait boycotté le dernier présidentielle, en quoi celle de 2016 pourrait être différente de ces prédécesseurs?
Pour l’observateur étranger, Kebzabo qui se veut  »chef de file de l’opposition » est sans doute la bête noir de Deby.  Mais les tchadiens qui ont prit conscience de cet opposant de dimanche savent qu’il avait traversé la ligne depuis fortbien longtemps pour fonction de l’opposition contre l’opposition. La peur et le ventre justifiant tout, n’est pas opposant qui veut au Tchad.

Malketing Diallo
Pour le compte de Jeunes Tchad

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Auteur·e

djarmaacheikh

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