Une énorme vague de protestations contre le viol des femmes a déferlé au Tchad, en réaction à l’horrible viol collectif, le 08 février 2016 à N’Djamena, d’une lycéenne de 17 ans kidnappée à l’école et filmée par ses ravisseurs. La jeune fille a été enlevée, séquestrée et violée par des fils de dignitaires du pouvoir. Des manifestations ont éclaté à N’Djamena et dans d’autres villes, ce lundi 15 févier, faisant un mort et plusieurs blessés.
Sous ordre du ministre de la sécurité publique qui a d’abord essayé d’étouffer l’affaire, le ministre a donné l’ordre de tirer à balle réelle lors de la marche pacifique. Un jeune lycéen de 17 ans à peine, a été tué, succombant à ses blessures.
Fait significatif, les manifestants demandaient justice pour la victime, dans un pays où les viols et les violences faites aux femmes sont réguliers et tabous.
Sur les réseaux sociaux, les Tchadiens étaient d’autant plus en colère que des propos grossièrement misogynes – de la part de proches des accusés – se sont multipliés pour imputer la responsabilité de ce crime à la victime.
https://www.youtube.com/watch?v=FPXNPm3KGYw&feature=youtu.be&a
Les internautes ont appelé à une grande regroupement mercredi 17 février devant le domicile de la jeune fille et du jeune lycéen tué par les policiers pour une marche dans la capitale. Des groupes des jeunes se sont formés dans d’autre ville du Tchad pour que mettre fin à l’injustice qui n’a fait que trop durer dans ce pays. Le vase déborde.
Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste
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