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Tchad: Après le massacre des élèves par la police, le directeur de la police est promu ''général de corps d'armée''

Quatre jours après la fermeture des écoles et des universités de N’Djamena par le gouvernement à la suite des violences qui on entrainé de tension entre les élèves, les étudiants et les enseignants d’un côté et les autorités nationales de l’autre, la tension reste encore vive.

Le 9 mars, le gouvernement tchadien a annoncé la fermeture des établissements scolaires et universitaires de N’Djaména pour une durée indéterminée à compter du 10 mars.

Le ministre tchadien de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique, Abdérahim Birémé Hamid, justifiait cette décision par les perturbations qui ont mis pendant toute une semaine les élèves et les étudiants de la capitale « en danger permanent ».

La veille, des manifestations de lycéens avaient tourné au drame avec un étudiant tué dans la confusion à la Faculté de Droit de l’Université de N’Djaména, et l’arrestation de 200 personnes.

Mais la fermeture des établissements scolaires, du primaire au supérieur n’a pas fait retomber le climat électrique qui règne dans les milieux des enseignants et des étudiants.

Le Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS), très remonté contre la violation des enceintes de l’Université et la molestation de plusieurs enseignants-chercheurs dans leurs bureaux par les forces de l’ordre, a décidé d’observer une grève illimitée à compter de la date de la fermeture des établissements.

Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET, dans le secteur de l’ éducation primaire et secondaire), menace de son côté d’aller en grève si le gouvernement ne donne pas suite à un certain nombre de revendications: la libération des élèves et étudiants incarcérés, la suspension momentanée de l’arrêté exigeant le port des casques,le retrait des forces de l’ordre des locaux et proximité des établissements scolaires et le départ du ministre de l’ Administration du territoire et de la Sécurité publique.

Depuis plusieurs jours, les élèves exigent, à travers des SMS et sur les réseaux sociaux, que « des têtes tombent ». Parmi leurs cibles, il y a également le directeur général de la Police nationale, Erda Tahir.

Ce dernier, général de division, a été élevé au rang et appellation de « général de corps d’armée », selon un décret présidentiel publié vendredi à la suite d’une vidéo publier sur le net montrant des policiers entraines de torturer des élèves.

Cette promotion de l’ancien chef de la garde présidentielle irrite davantage l’opinion nationale, déjà choquée par les propos du ministre de l’Administration du territoire de la Sécurité publique qui, sur les antennes de la radio publique, avait salué les forces de sécurité comme « des agents biens formés et dévoués dans leur service ».

Selon M. Birémé Hamid, c’est grâce à ce dévouement qu’il y a eu « seulement un mort » dans les violences contre le port obligatoire du casque.

Au cours d’une réunion, tenue vendredi dans ses bureaux, le Premier ministre tchadien Kalzeubé Payimi Deubet est resté intransigeant. Aux membres de son gouvernement, les représentants des syndicats, des commerçants, des élèves et les maires des communes, il a réaffirmé que le port du casque est obligatoire et les dérapages seront sanctionnés conformément à la loi.

Xinhua – Jeunes Tchad

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Auteur·e

djarmaacheikh

Commentaires

kaptue florian
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démocratie bananière, pauvres de nous autres Africains