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Tchad-RCA: Une rébellion contre Biya en gesticulation

La rumeur court depuis mi-février 2014 à la suite d’un accrochage entre le contingent camerounais de la Misca, la Mission internationale de soutien à la Centrafrique et un groupe armé non identifié à la frontière centro-camerounaise faisant plusieurs victime.
Sur cet incident, les doigts se sont pointus vers l’ex rebelle tchadien Baba Ladé  »la voix des peules » (son ethnie), rallié en cascade au régime d’Idriss Deby et nommé préfet de la Grande Sido, dans la région du Moyen-chari.

Le 16 février 2014, il accord une interview au journaliste François Djékombé de la Radio la voix de l’Amérique. Le  »général »  dément catégoriquement l’implication de ses  »combattants restés en territoire centrafricain, qui ne sont pas retenus au Tchad et qui seront repartis en Centrafrique voulant déstabiliser le Cameroun ».
A cet effet, la tension est montée d’un cran entre Yaoundé et N’Djamena au fond de la crise centrafricaine où N’Djamena accuse Yaoundé de vouloir déstabiliser le Tchad en accueillant le président centrafricain déchu François Bozizé qui a son tour accuse Idriss Deby d’armer et équiper la rébellion Seleka composé des tchadiens contre son pouvoir.

Selon Mediapart, une rébellion au Nord du Cameroun serait en gestation contre le régime de Paul Biya. Mais qui sont ces gens? Quelle est leur motivation? Sont-ils en lien avec Boko Haram? Quelle est leur idéologie? Et la question la plus importante qui est dernier cette rébellion? Les réponses à ces questions remontent à deux ans, précisément au début de la crise centrafricaine.

Après la fuite de François Bozizé du pouvoir, Paul Biya se sentait le prochain sur la liste et il n’a pas tord. D’un coté la nébuleuse secte islamiste Boko Haram qui opère principalement au Nigeria importe au Cameroun un conflit totalement inadéquat dans un pays à forte dominance chrétienne et de l’autre coté le voisin Centrafricain paroi à une guerre civile fratricide.

Toutes ces crises d’insécurité, de conflit armé qui entour le Cameroun l’expose directement au danger des manœuvres de déstabilisation.
La constitution d’une structure politique pour la base combattante n’était qu’une question de temps et d’un équilibre du rapport ethnique et confessionnel sur le terrain.
La circulation des armes lourds par l’aide de certain gouvernement de la région et ailleurs a facilité l’équipement en arme et munition à ces groupes

Pour se préparé contre ce complot, le Cameroun connut par sa politique de la chaise vide lors de différent sommet s’est investi considérablement dans la crise centrafricaine envoyant d’abord un contingent militaire et ensuite fait face contre le Tchad pour que la Misca se transforme à une force Onusienne. Une attitude tout à fait nouvelle.
Une différence qui conduit Biya jusqu’à boudé le sommet de la CEAC (Communauté des Etats Afrique centrale) à N’Djamena le 9 janvier 2014.

Sans doute que le vieux Baoda du palais d’Etoudi à bien compris l’ambition de son voisin Idriss Deby et ses jeux de coup bas.
Il est quasiment certain que ces éléments rebelles qui autre-fois font parti de la Seleka et prennent la Centrafrique une base arrière contre le régime de Biya sont en connivence avec le régime de N’Djamena et celui du Soudan, les deux exécutant des agendas des certains monarchies du Golf.

Le faux conflit confessionnel Musulman/Chrétien qui à plonger la Centrafrique dans un tunnel scabreux dont les conséquences sont catastrophiques et regrettable serait dans le cadre de l’expansion de l’islamisme salafiste et politique au Sud du Sahel.
De tout évidence, ni Idriss Deby, ni son groupe tribal, ni les tchadiens en général n’ont intérêt d’ouvrir un front contre le moteur économique de l’Afrique centrale alors qui sera le gagnant dans cet imbroglio à plusieurs facettes et dimensions?

La rédaction de Jeunes Tchad

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Auteur·e

djarmaacheikh

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