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Tchad: la foire du désordre électoral est terminée

Depuis les premières élections présidentielles de 1996, les tchadiens n’ont pas changé d’avis vis à vis du candidat MPS. Mais il est affligent de constater que les mêmes tchadiens n’ont pas encor compris les deals que certains dirigeants se le permettent sur leurs dos.
Lors que nous évoquions cette question à la veille du dernier scrutin, certaines incrédulités se dressent comme si, se poser de question sur l’opportunité d’aller à une telle aventure était une idiote réflexion.

Aujourd’hui, il n’y a rien à cacher. Le tout s’est déroulé au vu et au su de tous. Le film d’un médiocre tournage est joué sur un terrain dégagé devant une meute médusée.
Aussi la société civile et la jeunesse sont les seuls cocufiés de l’histoire. Ils était tellement claire dés le départ, que le pouvoir et ses complices dits partis politiques se gaussaient des tchadiens.
Il y a évidemment quelques braves qui, de bonne foie, ont embarqué leurs partis sur un terrains où les peaux de bananes sont légions.

S’il y a deux grosses erreurs commises par la société civile et la jeunesse, c’est d’avoir focaliser leurs actions sur une seule partie du duo: Échauder le pouvoir jusqu’au dernier de ces retranchement, et d’avoir soutenus des simples faire valoir. Et en conclusion chacun de duo a parfaitement joué son rôle.

En effet, qui peut penser un seul instant que ces grands commis de l’Etat, don certains comptabilisent plus de quarante ans d’expérience politique, et qui ont servis aux plus hautes fonctions de l’Etat puissent se faire gratuitement roulés dans la farine par Deby? Il serait naïve de se résoudre.

Quelques repères nous permettent de douter de la bonne fois de certains . Il serait fastidieux d’énumérer les turpitudes des partis politiques de l’opposition. A chaque étape de l’obscure accord du 13 Aout 2007, ou du fameux organes dit de concertation. Ils nous abreuvent des communiqués futiles juste pour amuser la galerie; et on continue comme si de rien était. Il n’y a pas une seule fois où ces partis sont arrivés a changer d’un iota les attitudes insolentes du MPS. Citons quelques unes:

– Le parti au pouvoir refuse le kit électoral, ça fait rien on va quand même. Alors que tout le monde sait que c’est le nœud gordien.
– Le pouvoir arbitrairement met en prison les leaders des associassions de la société civile; et on brandit des actes ostensiblement ridicule; mais personne ne menace d’arrêter le processus électorale qui se trouve déjà essoufflé et frappé d’énormes irrégularités.
-La société civile quitte la CENI, on dit ça fait rien, on continu quand même.
-Très peu de disposition prises pour pourvoir les bureaux de votes des représentants des candidat de l’opposition. Et les rares qui se présentent sont systématiquement refoulés dans certaines régions. On dit ça fait rien on continu quand même.
– Malgré les violations et les perturbations cyniques et grossières constatées dés le 9 Avril avec le vote des militaires, les représentants des partis politiques à la CENI continuaient a vaquer normalement avec leurs collègues du MPS jusqu’au 17 Avril avants de prétendre annoncer leur démissions. De qui se moque t-on?

Avant même que la CENI annonce le résultat provisoire, les douze candidats de l’opposition concluent un accord de partenariat pour le deuxième tour; et le challenger est évidemment Deby.
Qui leur a dit que le candidat à sa propre succession ne se reléguerait pas au troisième voir au cinquième rang du peloton, sachant que n’importe quel des candidats à lui seul, arriverait devant Deby comme c’était le cas avec le défunt Gl. Kamougué au deuxième tour en 1996.
Quelle est la signification donc de cet avance gratuite? Fait elle partie du deal, mais que Deby s’est empressé de l’enterrer dans un sarcasme olympien?

A douze, on prétend former un gouvernement de salut national si le suffrage du peuple est détourné. Puis on se trouve à cinq, à quatre, et certainement à aucun au final. C ‘était juste un subterfuge dés le départ? Ou parce que des sous marins se seraient introduits dans la demeure?

Et enfin sachant que la cour constitutionnelle est pire que la CENI départ ses prouesses légendaires, dont on prétend attendre son verdict; alors qu’ont rejette en bloc les résultats donné par la CENI. C’est sulfureux comme attitude politique non?
Le seul perdant dans cette mascarade est le peuple qui vivra avec la peur au ventre, sans voir le bout de tunnel de cinq années de dictature, de l’arbitraire et de l’obscurantisme.

Aussi, s’il y a un gain inestimable que cette mascarade électorale a réussi à introduire dans l’a-sphère de la vie socio-politique tchadienne, c’est bien l’énorme prise de conscience nationale qui se traduira désormais avec force sur l’ensemble de la donne politique au Tchad.

Rien ne sera comme avant. Il est claire que la jeunesse don son espoir a volé en éclat devant une illusion de changement miroité par certains leaders politiques pour se faire de la place au soleil au détriment des revendications légitimes du peuple. Cette jeunesse là, ne lâchera rien.  Devant la volonté de domination absolue , l’arsenal de l’intimidation et de la violence meurtrière, les chances de prétendre à un droits quelconque sont minimes. Ceci dit, il faut aussi comprendre que tant que les ayants des droits fondamentaux légitimes du citoyen resteront confisqués, il serait illusoire de penser que le pouvoir jouirait de l’étendu de son injustice, de sa gabegie et de ses frasques inconsidérées.

Devant la volonté de l’arbitraire qui impose un despotisme moyenâgeux, toutes les formes de lutte sont permises pour se libérer de son joug.

Mahamat Djarma Khatre, Aboulanwar

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Auteur·e

djarmaacheikh

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