Crédit:

Les policiers massacreurs des élèves seront-ils relâchés?

Onze (11) policiers du Groupe mobile d’intervention de la police (GMIP) ont été arrêté le lundi 16 mars et mise à la disposition de la justice tchadienne. Oui, le Tchad de Deby à aussi une justice.
L’arrestation de ces policiers vient à la suite d’une vidéo publier sur la page facebook de Jeunes Tchad, les montrant torturés des élèves arrêtés lors d’une manifestation le 09 mars 2015. Une manifestation qui a conduite à la fermeture des établissements scolaires du primaire au supérieur par le gouvernement.

Le mercredi 18 mars, le président tchadien Idriss Deby a ordonné lui-même la reprise de cours jeudi 19 et a appelé au calme. Un discours qui est loin des revendications des élèves et étudiants qui exigent la démission du directeur générale de la police Tahir Erda qui s’est vue promu au grade de corps d’armée, la démission du ministre de la sécurité publique et l’ouverture d’une enquête indépendante.

Mais bien avant cela, le 13 mars quelque heur après la publication sur Jeunes Tchad de la vidéo qui a fait le tour du monde, les policiers ont été très vite identifié le soir même.

Cependant, il a fallu le 16 mars soi 3 jours face à l’ampleur de la vidéo et l’indignation générale qu’elle a provoquée que les autorités tchadiennes ont décidé en fin d’arrêter les policiers, bien même qu’une information judiciaire a été ouverte.

Sur la vidéo, on écoute clairement  des noms de certains policiers de la Gmip s’appeler entre-eux.  C’est ce qui a permis de les identifier aussi vite. Mais ce qu’il faut retenir, bien avant le 13 – date de la publication de la vidéo, les policiers ont torturés et humilier les élèves le 09 mars. Et ce pour leur travail formidable que le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique les avaient salué sur les antennes de la radio publique, comme « des agents biens formés et dévoués dans leur service ». Oui, celle de massacré des élèves et des paisibles personnes.

Et pour couronner le tout, le président tchadien Deby en personne a promu le général de division, le directeur général de la police Tahir Erda qui «tirait à balle réelle» pendant les manifestations, au  grade de général de corps d’armée par un décret signé par le Chef de l’Etat et diffusé sur les ondes de la radio et de la télévision du Tchad.

«Erda a su diriger avec succès pour contrecarrer les manifestations des élèves contre le port de casques» a affirmé le président qui lui renouvelle sa confiance pour service rendu. On compte trois(3) morts parmi les manifestants dont un étudiant, des nombreux blessés, plus de 200 arrêtés et disparus. Qu’adviendra-t-il aux victimes si cette vidéo n’était pas fuitée et publiée? Combien des cas similaires sont passées sous silence?

Nous savons que l’un des policiers qui a participé aux massacres des élèves s’appelle Alnnadif et surnommé Com-tourape (2min – 3sec). Un autre surnommé Com-drapeau (1min- 53sec).

De tel massacre sont courant tous les jours depuis bien trop longtemps et dans tous les camps et lieu de détention au Tchad.

A N’djamena précisément au quartier Chagoua dans le 7eme arrondissement où se trouve le camp du Groupement Mobile d’Intervention de la Police et le lieu dont ont été tournées les images, ces policiers sont très connus dans le quartier et très appréciés par leur hiérarchie.

Il a fallu une véritable discussion entre les familles des policiers (ethnie), leur hiérarchie et les agents de la justice pour que ces policiers acceptent d’être ainsi arrêter, à fin de clamer les esprits.

Notons aussi que la vidéo n’était pas pour s’auto-denoncer. Elle circulait en interne entre les policiers qui prenaient de plaisir à revoir le traitement infligé à leur victime. Ils les avaient aussi montrés à un certain nombre de commissaire qui leurs avaient félicités. La fuite été venue d’un de leur proche que je préfère garder l’anonymat.

Dans le couloir de la présidence, il murmure que la perspective d’un nouveau gouvernement est sur la table. Mais il n’est pas question la démission de Tahir Erda.

En attendant, les étudiants et les élèves menacent de descendre bientôt dans la rue si leur revendication n’est pas satisfaite. Et de l’autre coté, le procureur de la république est juste dépassé par cette affaire dont les enjeux sont ethnique, politique, sociale et internationale.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Blogueur, Activiste politique

Étiquettes
Partagez

Auteur·e

djarmaacheikh

Commentaires