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Tchad: Les cours seront-ils suspendus indéfiniment?

Au Tchad, cela fait déjà une semaine que les écoles et universités de la capitale sont fermées. Une décision des autorités qui intervient suite à la contestation violente de la mesure obligeant les motocyclistes à porter des casques par les élèves le lundi 09 mars 2015. Des contestations qui ont débordé à l’université, provoquant la mort de trois (3) personnes selon des sources hospitalières, dont un étudiant.

Mais la fermeture des établissements scolaires, du primaire au supérieur n’a pas fait retomber le climat électrique qui règne dans les milieux des enseignants et des étudiants.

La tension est montée d’un cran au milieu de la semaine à la suite d’une vidéo publié par Jeunes Tchad sur les réseaux sociaux  montrant des policiers torturés des élèves au coup de matraque et de fouet. La vidéo à ému l’opinion nationale et internationale. Au Tchad une information judiciaire est ouverte.

Hier, lundi 16 mars, onze (11) policier ont été arrêté  et 57 élèves et étudiants condamné par la justice à trois (3) mois de prison avec sursis et 5 000 fcfa d’amande. Cette décision de la justice était sensée apaiser la tension car dans la journée, plusieurs tentative de manifestation des élèves était disperser par la police.

Le soir, le ministre de la communication, porte parole du gouvernement Hassan Sylla, annonçait à la télé-nationale ONRTV que les cours vont-être repris le mercredi 18 mars 2015.

Quelque instant plu-tard, une bande d’information marquée urgent à la télé-nationale annonce que les cours sont toujours suspendus jusqu’à nouvel ordre. Mais jusqu’à quand? Se demandent des élèves et étudiants sur les réseaux sociaux.

Joins par Jeunes Tchad, une source à N’djamena affirme que la marche arrière du gouvernement à la reprise de cours annoncée mercredi 18 mars 2015 est liée à la manifestation prévue en ce même jour à Paris en France par la diaspora tchadienne, devant l’ambassade du Tchad contre les violences policières de ces derniers jours à N’djamena. Les autorités tchadiennes craignent tout attroupement des élèves ou d’étudiants qui risque selon eux de reprendre la manifestation de plus belle insiste la source.

Rappelons qu’aucune solution n’a été présenté par le gouvernement ni sur le port obligatoire de casque moins encore aux revendications des élèves, étudiants et enseignants qui exigent la suspension momentanée de l’arrêté exigeant le port des casques, le retrait des forces de l’ordre des locaux et proximité des établissements scolaires et le départ du ministre de l’ Administration du territoire et de la Sécurité publique et aussi  la «tête» du directeur général de la Police nationale, Tahir Erda.

Ce dernier, général de division, a été élevé au rang et appellation de « général de corps d’armée », selon un décret présidentiel publié vendredi.

Cette promotion de l’ancien chef de la garde présidentielle irrite davantage l’opinion nationale, déjà choquée par les propos du ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique qui, sur les antennes de la radio publique, avait salué les forces de sécurité comme « des agents biens formés et dévoués dans leur service ».

Il est claire qu’avec ce comportement, le gouvernement lance un défi aux élèves et étudiants et ainsi qu’à la société civile son intransigeance à maintenir par la force et unilatéralement sa politique et ses décisions.

Quant à l’arrestation des policiers responsables des tortures des élèves, ce n’est que de la poudre au yeux pour calmer les esprits quand les donneurs des ordres se voient offrir une promotion.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique

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Auteur·e

djarmaacheikh

Commentaires

kabore assam
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mes frère tchadien ne vous laisser pas intimidé par la police ou l'armé ils sont la pour votre sécurité. par contre si les forces de l'ordre deviennent une menace pour la population, levez vous marcher et luttez car Thomas SANKARA disait que seul la lutte libère.