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Tchad : quand l’ignorance est une bénédiction

[nivoslider id= »2767″] « L’ignorance est une bénédiction, mais pour que la bénédiction soit complète l’ignorance doit être si profonde, qu’elle ne se soupçonne pas soi-même» Écrivait Edgar Allan  l’une des principales figures du romantisme américain.

Si je devrais en quelque mot présenter l’état de conscience et le niveau d’intelligence de notre jeunesse, la citation d’Edgar y représente parfaitement.

Et pourtant, le milieu intellectuel tchadien regorge de gros talents enfouis, souterrains, repliés voire répulsifs à une société « culturellement » dépravée de ses mœurs, détournée de son identité ancestral, réprimer, ignorer voire  marginaliser par la médiocrité, passionnée par le matériel et totalement coupée du spirituel.

Cette situation entretenue avec les temps par une classe politique sans scrupule et une société détournée de ses valeurs morales a contraints nos génies à se replier sur eux-mêmes, à entretenir leur passion en solo ou en cercle restreint et hermétique et au pire des cas à émigrer très loin dans l’espoir de trouver des espaces fertiles à ce savoir débordant, assoiffé d’éclosion et d’interaction pour croitre, pour continuer vers le meilleur.

Cette particularité proprement tchadienne qui tue le génie et la créativité, qui soustraite le pays de la marche du monde, qui étrangle nos motivations, qui conduit nos artistes à se sentir enclaver dans leur pays, nos intellectuels et esprit de valeur d’emprunter le chemin de l’exile ou se ronger en silence, nos étudiants à l’étranger de ne plus vouloir retourner, nos professionnels de santé à voyager ailleurs pour sentir des égards sincères, impulsifs, admirateurs et reconnaissants des atouts.

C’est le prix qu’il faut payer pour éviter la risée des autres, conduisant à s’enfermer sur soi pour protéger ses innovations, ses découvertes et ses exploits, son potentiel, à ne les extérioriser que partiellement et temporairement à des prochains inoffensifs, ouverts, chez lesquels on ressent une partie de nous, pour partager ensemble ce qu’on a de commun, pour s’assurer d’être dans les repères sociaux ainsi que pour se libérer momentanément du fardeau intellectuel.

Dans cette richesse culturelle, l’élite intellectuel tchadien contraint à l’exil montre régulièrement à travers des intellectuels de haute gamme du monde entier, qu’il est omniprésent, qu’on se trompe à son endroit, en le diabolisant, le harcelant sans cesse et le dénigrant au profil des illettrés et semi-analphabète improductifs, incapables de se hisser à la vie mondaine, pour prouver ses dons et ses facultés de faire mieux.

Ces hommes et femmes intellectuels et intègres en même temps font des miracles partout ailleurs dans le monde et qui aussi font valoir leur mérite durement acquis quand ils ne sont pas les bienvenues dans leur propre pays, dans leur famille, auquel ils ne trouvent pas leur place.

Avec un régime politique obscurantiste et une société qui refuse malgré la richesse considérable et la force d’attraction des œuvres des ses intellectuels, à s’épanouir et d’éclore au grand bonheur de milliers des jeunes nostalgiques et en quête des champs intellectuels. Ils errent derrières les «voleurs de chameaux» et des querelles de clocher perdant  leur génie et l’essentiel de leur potentiel à servir des intérêts de particulier médiocres et malhonnêtes.

Ce que nos jeunes doivent comprendre est que si le diplôme est la reconnaissance de la connaissance, donc c’est un aveu de totale ignorance !


Djarma Acheikh Ahmat Attidjani

Activiste politique, Analyste indépendant

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Auteur·e

djarmaacheikh

Commentaires

Kossi Mangua NABIA
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Cher frère, juste un merci pour tous ces articlesau sujet de notre pays. Ce que vous abordez comme sujet est assez intéressant et doit permettre aux jeunes de se mobiliser pour obtenir le changement dans la gestion de la chose publique. Merci et tous mes encouragements.

abdoulaye
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Bonsoir ,
J'aimerais qu'on fasse une correspondance ensemble.
Burkina Faso
J'attends!
abciss167@gmail.com