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La comédie rédactionnelle des blogs et sites web tchadien

Comment peut-on vouloir une chose et faire son contraire?

Après la lecture d’un article publier récemment sur une plateforme qui se veut contre l’injustice et la dictature féroce qu’exerce le pouvoir d’Idriss Deby au peuple tchadien déjà depuis près d’un quart de siècle, un fort sentiment m’envahit de la nécessité plus que jamais d’écrire ce billet.

Ça fait déjà fort bien longtemps que j’ai cette remarque mais à chaque fois que je m’y mets, une peine me taraude l’esprit: avec qu’elle style d’écriture devrai-je aborder ce sujet tout en évitant le détournement malsain de mes pensées ou les querelles de clocher?
De plus, l’attitude et le manque de code de déontologie chez certains sites et blogs consacrés à la chose politique tchadienne sous-tendent beaucoup cette hésitation.

Lire===> Un article provoque la foudre des  »blogueurs » tchadiens

Comme j’indiquai dans un article précédemment, un blogueur fait du média social et non du journalisme. N’importe qui peut s’improviser blogueur ou gérant d’un espace virtuel. Le succès ou non de l’ambition étant dicté par le sérieux, l’engagement de webmaster, la pertinence ou l’impertinence de ses publications, mais avant tout le désir des gens de le suivre — ce dernier élément et rien d’autre peut faire de lui ce fameux «influenceur».

Alors les causes auxquelles on se bat ou on se prétend, et les gens qui nous suivent, méritent au moins un minimum de respect et de considération.

Le problème avec les blogs et les sites web qui polluent la sphère politique, pour ou contre le régime de Deby, c’est qu’ils dépendent presque tous des gens politiquement véreux, guidés par des volontés moins avouables, consciemment malhonnêtes et intentionnellement cruels.
Un activisme de connivence, frôlant le griotisme et le paradoxisme, et ça au vu et au su de tous ceux qui les suivent.

Je vous invite à faire un petit tour dans ces plateformes, vous serez consternemment  foudroyé par des publications irréfléchies et de la façon dont-ils traitent l’information. Certains sont carrément devenus des espaces des cons à la recherche d’une tribune.

L’ourse se déguise en agneau pour assoir puis imposer sa volonté

  • On se fait l’opposant politiquement farouche de Deby en exile et de l’autre coté on tient à la poursuite de l’injustice sociale pour de raison des  liens de sang.
  • On se fait opposant contre la dictature de Deby le jour et la nuit fervent défenseur d’un ancien dictateur avéré, motif qu’il s’agit d’un complot universel.
  • On milite pour la chute de Deby en faisant confiance et jeter des fleurs au traitre de la cause juste par ce qu’ils sont des copains
  • On s’excite à dénoncer et dévoiler les irrégularités des uns caciques du régime avec tout enthousiasme et résigner à cacher soigneusement pour certains autres.

Le seul dénominateur commun dans tout ce blazar serait la chute de Deby, les restes ces des paroles en l’air.
Si Idriss Deby se transforme en un trophée, ne serez pas surpris de voir les uns se battre contres les autres. C’est ici que les attend la pelure de banane de l’intégrité.

Les valeurs c’est d’abord une culture, une éducation. Une valeur n’est pas un fantasme.

Malheureusement, certains jeunes honnêtes, déterminés et pleins d’énergie tombent naïvement victimes de ces imposteurs manipulateurs  sans qu’ils ne se rendent compte. Sujet que j’évoquerai au moment opportun.

Vous vous se demandez qu’en est-il de toi [Jeunes Tchad]? C’est la reproche courante quand on a plus rien à dire pour défendre l’indéfendable.

Déjà cinq ans que j’exprime mes critiques les «moins agréables», j’ai de relation donc avec beaucoup des blogueurs et activistes tchadiens en exile et au Tchad, et vous serez pas surpris que les conversations tournent souvent autour du rôle des blogueurs et activistes dans la lutte contre la dictature et l’instauration d’une véritable État de droit, chose qui n’est pas du goût des certains «présumés» ou «décrétés» opposants.

Il se trouve, quoique ce soit pour moi un passe-temps, un espace que je me donne pour exprimer de la façon la plus correct ce que je pense sans oublier que je suis soumis à une charte, une série de règles de bonne conduite pour les abonnés à cette plateforme de Mondoblog.

Cela dit, c’est le travail du lecteur qui suit le blogueur de faire la part des choses, de savoir qu’il lit un blog d’opinion et non un journal, n’allons pas négliger son intelligence non plus. Nous nous regardons le nombril de façon fort salutaire, mais Tout le monde est-elle aussi démunie qu’on l’imagine ? Et, si oui, est-elle mieux munie face à un texte dans le journal ?

Au pays de la chasse gardée et de la pierre lancée, ne se laissons pas utiliser, on doit réfléchir à l’évolution.

Djarma Acheikh Ahmat Attidjani
Activiste politique, Mondoblogueur

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djarmaacheikh

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